Sylivio Berlusconi vient de confirmer ce que Saïf El Islam, le fils du leader lybien, avait annoncé en juillet dernier: L'Italie donne son accord pour le versement d'indemnisations pour les méfaits induits par Sa colonisation de la Lybie de 1910 à 1943. Cette reconnaissance des méfaits de sa politique coloniale est un fait historique sans précedent qui ne manquera pas d'assombrir les relations algéro-françaises. La France, dont la présence coloniale en Algérie a duré beaucoup plus longtemps que celle de l'Italie en Lybie, et qui a fait infiniment plus de victimes, a catégoriquement refusé toute repentance, serait-elle purement formelle. Or l'Italie, en plus de ce geste hautement symbolique, s'engage à verser des compensations financières très importantes à la Libye, en gage de ses regrets. L'Italie s'engage d'ores et déjà à financer plusieurs grands projets, dont celui de la construction d'une autoroute de plus de 1000 km qui traversera toute la Libye. On ne connaît pas encore le coût de ces grands projets que l'Italie offre au peuple libyen, mais il semble qu'il soit de l'ordre de plusieurs milliards de dollars. Pour le leader libyen, c'est, sans conteste, son plus grand succès politique depuis son accession au pouvoir. Un évènement qui va le porter au pinacle de l'histoire contemporaine. C'est aussi une immense reconnaissance à tous les combattants libyens contre le colonialisme italien. Une reconnaissance à la grande figure de la lutte pour la libération de son pays, le chef de l'insurrection libyenne, Omar El-Mokhtar