Les signataires de la présente déclaration réunis à Alger le 08-06-2013 tous membres du comité directeur de la LADDH, Mr FEKHAR KameL Eddine (section de Ghardaia), Mme NAILI Djabria (section d'Alger), Mr HAMMOUDI Faleh (section de Tlemcen), Mr CHOUICHA Kaddour (section d'Oran) tenons à déclarer que depuis la première réunion du comité directeur qui s'est déroulé le 25-05-2012 après l'élection de Mr BENISSAD Noureddine à la présidence, nous avons insisté sur la nécessité de procéder à une passation de consignes sur document entre l'ancienne direction et la nouvelle (notamment les président, les secrétaire généraux et les trésoriers). Ce qui semblait être au début comme étant un simple manquement à une procédure du fait du départ précipité de l'ancien président s'est avéré, quatre réunions du comité directeur plus tard, comme étant un refus d'une transparence en matière financière lourde de conséquences pour une ligue de défense des droits de l'homme. De plus il a fallu débattre lors de trois réunions du comité directeur de la nécessité d'informer au moins les membres du comité de la teneur du don fait par la délégation Européenne, présente pour la surveillance des élections législatives, à la LADDH pour voir venir une liste du matériel offert. Même le Vice–président de la ligue (section d'Annaba) annonce sa démission à chaque fois que lui est posée la question du bilan financier concernant le projet qu'il pilote. L'insistance des membres signataires de la présente déclaration a obligé l'ancien secrétaire général à faire lors de la dernière réunion du comité directeur soit le 15-02-2013 une lecture orale de ce qui se voulait être un bilan. Etant donné la méthode cavalière choisie pour présenter le bilan et vu les sommes exorbitantes citées les signataires ont maintenu leur exigence d'un bilan écrit qui devra être débattu. Lors de l'unique réunion du conseil national qui s'est tenue le 5 Avril 2013 soit après plus de onze mois de la composition du nouveau comité directeur et vu la persistance du problème de la transparence en matière de gestion financière le conseil national, l'instance suprême de la LADDH, avait demandé que se réunisse le comité directeur vers la mi-mai pour trancher sur cette question et pour préparer le congrès de conformité (prévu vers la mi-juin) exigée par la loi liberticide sur les associations. Malgré le rappel fait par des membres du comité directeur rien n'a été programmé à ce jour. Toutes les informations recueillies laissent présager une tentative de coup de force contre la légitimité de la LADDH à travers le non-respect des décisions du comité directeur dans un premier temps puis celles du conseil national dans un deuxième temps. Le Président actuel tente de faire le forcing pour aller vers une assemblée générale constitutive dans l'urgence afin de fuir les explications sur la question de la gestion financière. Cela ne pourra se faire qu'en allant vers une rupture entre les principes premiers sur lesquelles s'appuient la LADDH et ceux qui animeront la nouvelle ligue qui n'aura que le nom en commun avec l'ancienne. Vu ces manœuvres et après pesé les enjeux nous avons décidé, nous signataires, de rendre publique cette déclaration afin de ne pas être complice non seulement de ce manquement à l'éthique et à la gestion démocratique de la LADDH mais aussi pour refuser ce qui s'apparente être une normalisation de la LADDH. Nous ne pouvons permettre cela sans qu'une commission d'enquête élue par le conseil national fasse la lumière sur les faits que nous avons cité.