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Il n'y a plus place pour le silence !
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 17 - 09 - 2013

Lettre d'un citoyen ordinaire à ses concitoyens et accessoirement, à l'adresse de M.M. Bouteflika et consorts
Les dernières mesures annoncées par la présidence de la république et portant sur le remaniement du gouvernement ainsi que sur d'importants transferts d'attributions au sein du ministère de la Défense nationale, avec à la clé, l'éviction des deux chefs principaux du DRS – les généraux Médiène et Djebbar – semblent constituer un tournant décisif dans la guerre intestine du régime, opposant le clan des Bouteflika à celui du DRS. Encore qu'il soit hautement probable qu'il s'agit ici, d'une simple première manche remportée par le clan Bouteflika...
Ce constat ne constitue en rien, un quelconque parti pris – loin s'en faut ! – en faveur du clan des généraux évincés du DRS. Et pour cause !, quand on sait qui est le général Mohamed Médiène dit Toufik, qui a été l'un des commanditaires principaux – avec les Larbi Belkheir, les Nezzar, les Lamari et autres généraux putschistes morts ou encore vivants – de tant de tragédies humaines dans ce pays, durant la décennie noire. Quand on sait aussi, que ledit général Mohamed Médiène a lui-même commis la même forfaiture vis-à-vis de sa fonction, en se rendant à la convocation de ses maîtres de Washington, pour assister au « spectacle » lugubre du 11 Septembre 2001, ainsi que l'a cité nommément dans ses mémoires, M. Georges Tenet ancien Directeur de la CIA (cf : page 174 « At the center of the storm »)
Une chose est sûre, les citoyens ordinaires, eux, n'ont aucune raison, ni de se réjouir, ni de regretter ces changements purement internes, intervenant au sein d'un pouvoir honni. Tant il est vrai, faut-il le souligner, que le seul changement auquel aspire le peuple profond, indigné et révolté par tant d'impérities, d'injustices, et de corruptions au sommet de l'Etat, c'est l'abolition radicale du régime, dans toute ses composantes, à la fois humaines et institutionnelles et la restitution au Peuple algérien, de sa souveraineté légitime ; une souveraineté dont il a été constamment spolié par les différents pouvoirs qui se sont succédés.
Car, en ce début de Septembre 2013, plus de vingt et un ans après le Coup d'Etat criminel du 11 Janvier 1992, perpétré par la junte des généraux « dafs » putschistes contre la volonté du peuple algérien, démocratiquement exprimée en faveur du Front Islamique du Salut, nous assistons à une nouvelle forme de Coup d'Etat de palais...Un putsch soft, sur le mode « complotiste » et dont la trame aura été patiemment tissée, tout au long de l'hospitalisation, puis de la longue convalescence du Chef de l'Etat à Paris, par les principaux protagonistes. En particulier le Chef de l'Etat, flanqué de son frère Saïd Bouteflika, ainsi que le général Ahmed Gaïd-Salah, Chef d'Etat-Major de l'ANP sous le parrainage trop zélé pour être honnête, de représentants de l'ex-puissance coloniale aux allures de barbouzes – entre les murs lambrissés de l'Hôtel des Invalides-sur-Scène...
Ce qui s'y est dit, ce qui s'y est conclu, ce qui s'y est échangé en termes de contreparties et autres deals politico-économiques sulfureux Dieu Seul le sait ; même si les faits immédiats et les évènements en marche, semblent d'ores et déjà commencer à en révéler la grave teneur :
A savoir que des responsables politiques algériens, occupant les plus hautes fonctions civiles et militaires au sommet de l'Etat, ont volontairement accepté de délibérer hors du territoire national, de questions purement nationales, relevant exclusivement de la souveraineté nationale en présence d'officiels étrangers, en l'occurrence des représentants de l'ancienne puissance coloniale.
Le fait d'impliquer l'ex puissance coloniale dans les luttes internes au régime, et par contre coup, dans nos affaires nationales, constitue 0en soi, un acte d'une extrême gravité, un acte politiquement irresponsable et moralement condamnable ; un acte qui relève d'une qualification pénale, pour le moins équivalant au crime de forfaiture, crime prévu et puni par les Lois de notre pays.
Jamais de mémoire d'algérien, les manœuvres bassement politiques et les calculs méprisables, dictées par de sordides considérations d'intérêts de clans, ne sont allés aussi loin dans l'indignité et l'infamie. Avec cette menace potentielle – ce qu'à Dieu ne plaise – qui pèse désormais sur l'unité de la seule Institution encore debout dans ce pays : l'Armée Nationale Populaire dont le sort vient d'être confié à un homme quasi sénile, totalement inculte et outrageusement corrompu, et qui n'éprouve par ailleurs, aucun complexe à siéger au nom de l'Algérie dans des instances internationales de haut niveau intellectuel comme l'OTAN, dont on se demande ce qu'il peut bien y faire ou dire...; aussi bien lui que l'ANP elle-même d'ailleurs.
Une armée nationale populaire dont la vocation n'a jamais été, à ce que nous sachions, ni d'être une force supplétive au service des desseins de domination de l'impérialisme sioniste et de sa machine de guerre atlantiste, avançant sous le masque de la « guerre contre le terrorisme », ni encore moins, d'être une armée de janissaires au service des délires dynastiques et paranoïaques du Chef de l'Etat, de sa fratrie et de toute cette cour des miracles adventice, telle une génération spontanée d'individus sans autres foi ni loi que celles de l'opportunisme servile et dévertébré, dépourvu de tout sens civique et de toute fibre patriotique, offerts aux plus offrants.
C'est dire une fois de plus, combien aujourd'hui plus que jamais auparavant, c'est tout le régime politique en place, bâti sur le mensonge et la violence, la rapine et la félonie, qu'il s'agit d'abolir, si l'on veut reconstruire; une Algérie libre, maitresse de son devenir, de sa volonté politique, de ses diversités humaines et culturelles et de ses ressources naturelles du sol et du sous-sol, qui ne sont la propriété, ni d'une famille, ni d'un clan, ni d'une classe sociale, ni d'une hiérarchie militaire quelconque ; en un mot, une Algérie authentiquement démocratique et libre où la souveraineté ultime appartient au peuple algérien et à lui seul.
Ces mesures subites d'évincements dans le clan adverse, couplé à des nominations de fidèles serviteurs du palais, qui contrastent singulièrement avec une longue période d'hibernation politique aura surpris les plus avertis et constituent l'annonce incontestable d'un verrouillage du jeu politique en vue de l'échéance d'Avril 2014. Seul problème, c'est que ces mesures sont censées être opérées par un homme invalide, assisté 24 heures sur 24, par une forte équipe médicale française, manifestement mise à disposition, par le gouvernement français. Ce qui ne laisse pas de poser au citoyen, des interrogations légitimes sur les mains – de l'intérieur et/ou de l'extérieur – qui sont derrière ce branle-bas.
Les nombreux non-dits de ce Coup d'Etat de palais, qui semble piloté en sous-mains par l'ex puissance occupante doivent interpeler dans l'urgence la conscience morale et la fibre patriotique de chaque citoyen et de chaque citoyenne, toutes catégories sociales et professionnelles, et toutes générations confondues ; en particulier les intellectuels de ce pays et les jeunes générations qui doivent bien prendre toute la mesure d'une situation dont l'enjeu capital est le destin de l'Algérie, l'unité du peuple algérien, l'unité du territoire algérien et l'unité de l'armée en tant qu'unique Institution nationale capable de faire front face aux forces prédatrices conjuguées, du néocolonialisme et du grand capital apatride, de leurs réseaux et de leurs relais dans notre pays.


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