ONSC: lancement d'une consultation au profit des associations pour enrichir l'avant-projet de la loi sur les associations    Le ressortissant espagnol libéré adresse ses remerciements au président de la République    Libération du ressortissant espagnol enlevé : l'Algérie joue un "rôle primordial" dans la lutte contre le terrorisme    Agriculture: l'INPV invite les céréaliculteurs au désherbage chimique des céréales    Libération du ressortissant espagnol enlevé : Magramane met en avant les positions humanistes de l'Algérie    Skikda: 162 millions de dinars pour la réhabilitation des infrastructures devant accueillir une partie des Jeux scolaires africains    Union nord-africaine de football: "un intérêt croissant pour le football scolaire de la part de la CAF"    CNFE: plus de 6500 stagiaires formés en 2024    En qualité d'envoyé spécial du président de la République, le ministre de la Communication reçu par le Premier ministre du Royaume du Lesotho    ETUSA: injection progressive de 30 nouveaux bus fabriqués localement    Le Directeur général de la Protection civile en visite de travail et d'inspection dans la wilaya d'El Meghaier    En qualité d'Envoyé spécial du président de la République, Saihi arrive à Victoria    L'entité sioniste pourrait commettre un génocide en Cisjordanie similaire à celui de Ghaza    Le ministère de l'Education nationale n'a pris aucune mesure d'interdiction des cours de soutien    M. Belmehdi préside l'ouverture de la 20e édition du Concours international du Prix d'Alger de récitation et de psalmodie du Saint Coran    L'ADN de la classe politique ukrainienne (Partie III)    Le dialogue au lieu de la confrontation    Le Général d'Armée Saïd Chanegriha reçoit le chef des Forces de défense populaire ougandaises    Alliance Algérie-Europe pour l'hydrogène vert    L'Agence internationale de l'énergie (AIE) s'attend à des marchés tendus cette année    «L'épicentre du terrorisme mondial s'est déplacé vers la région du Sahel»    Saâdaoui met en place la Commission nationale d'évaluation du niveau scolaire    Réhabilitation et mise en valeur des espaces verts    81 foyers raccordés au gaz naturel à Brabria    L'entité sioniste a perdu la guerre    Générale de la pièce «Ech'Chabih»    Renforcement des mécanismes de financement, amélioration du cadre réglementaire et formation parmi les recommandations phares    Lancement de travaux d'aménagement de monuments historiques et de cimetières de chouhada    Du foot aux couleurs africaines    Tennis : Installation d'une commission d'homologation des infrastructures    Muay thaï : L'Algérien Anane défie l'Ecossais Carrillo le 24 janvier    Une délégation parlementaire inspecte des sites touristiques et archéologiques à Timimoun    CAN 2025: le tirage au sort le 27 janvier    Clôture des travaux du colloque national sur la sécurité de la mémoire nationale    Journée nationale de la Commune    Caravane de formation sur les opportunités d'investissement et d'entrepreneuriat au profit des jeunes        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Généraux algériens, mais quel beau gâchis !
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 03 - 02 - 2014

C'est dans ces réalisations trompe l'œil par lesquelles vous autres dirigeants militaires et Bouteflika vous voulez justifier le pouvoir que vous détenez depuis 1958 que la défaite de l'Algérie se précise au fil des jours.
Sur quels chemins doit aller le pays pour sortir de la crise qui le menace dans sa survie depuis 1958 ? Ou faudrait-il aller chercher la solution pour éviter au pays l'effondrement si craint par toutes et par tous ?
Du coté des élites ? Il y a bien longtemps que le mémento de notre intelligentsia et de notre classe politique est indéchiffrable, illisible dans une Algérie qui en dépit de toutes les violences et mensonges refuse tous les mimétismes, qui refuse de porter les habiles de la laïcité et de la théocratie, mais qui ne sait plus sur quels sentiers s'engouffrer pour dépasser les dangers qui la guettent depuis plus d'un demi siècle. Cette Algérie si nourrie aux valeurs universelles et si fière de ses valeurs propres est à la croisée des chemins. Corrompues et aphasiques, nos élites politiques, intellectuelles, administratives et militaires n'arrivent plus à s'insérer dans la continuité historique, à se reconnaître dans leur passé commun, à se considérer comme les héritiers d'une culture qui compte plus de quatorze siècles d'existence et à lire avec intelligence les enjeux du moment et les défis de l'avenir présent. Leur paralysie, leur hypnose collective est de nature à nous interroger comment notre pays a été capable du sursaut insurrectionnel du 1er novembre 1954.
A la vérité la dictature aveugle des militaires algériens, qui a succédé à la colonisation en se justifiant par la légitimité révolutionnaire, a dévié les élites de leur mission historique. Votre dictature qui se distinguait beaucoup plus par son ignorance, a arraché les élites de leur véritable passé. Ne sachant plus quelle est leur mission historique et sans identité propre, nos élites n'osent plus renouer avec leur passé et les traditions intellectuelles de notre pays. Elles refusent même de se réapproprier leur propre destin. Envahies par une cascade d'incertitudes, elles sont devenues presbytes, incapables d'interpréter correctement la réalité des faits.
Qu'avons-nous aujourd'hui messieurs les généraux? Il ne s'agit pas ici d'accabler ou de ternir le peu qui reste de la classe politique algérienne. Mais force est de reconnaître que neuf cadres supérieurs sur dix d'une association politique ignorent jusqu'à la doctrine du parti auquel ils adhèrent, alors que le spectacle ubuesque qui nous vient des deux chambres donne des sueurs dans le dos. Plus de 85% des députés et sénateurs ne savent ni lire ni écrire.
Hiatus ! On veut vous renvoyer dans vos casernes, mais on n'a pas d'élites pour prendre votre place !
Peut-on dans ce cas remettre les destinées de la nation entre les mains d'élites vacillantes et corrompues par tant d'années de mensonges, de narcissisme, d'auto sublimation, de complaisances et de faux semblants ? L'Algérie est exhortée quotidiennement par les instances internationales, notamment la haute finance et la grosse industrie militaire à adopter les pratiques mondialisées de gouvernance alors qu'elle continue à subir les injustices de la mondialisation, alors qu'elle est totalement dépourvue de véritables élites pour aller sur ce chemin. N'est ce pas là une aventure aux lendemains incertains ? De l'autre côté si on vous abandonne le terrain de la lutte, si on subordonne la République à vos caprices barbares, nous nous rendons complices de cette condamnation des libertés politiques et de la liberté de penser, de la libre pensée. C'est faire une fois de plus injure aux résolutions de la Soummam que vous avez piétiné férocement avec vos rangers, avec votre ignorance des vertus du savoir, de la science et de la politique. Si on vous laisse au pouvoir, on laisse la république allait ou l'emportent vos intrigues, vos complots meurtriers et criminels, parce que votre défaillance morale est d'ordre politique. Telle est malheureusement la situation de notre pays aujourd'hui, coincé entre des élites qui veulent se désengager de leurs responsabilités historiques et qui ignorent tout du rôle qu'elle doivent accomplir pour affranchir la société de ses angoisses en lui permettant de reconstruire son imaginaire collectif, et une armée oligarchique qui s'impatiente et se révolte contre la vérité, le savoir, la science, la liberté et la citoyenneté en brandissant la menace de la mitraillette et de la guerre à chaque virage de la république.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.