C'est ce qu'on peut lire avec consternation dans un article paru sur les colonnes du « QUOTIDIEN D'ORAN » et signé par une certaine MIMI MASSIVA. ‘dans l'édition du 27/07/2014). Abordant le problème des printemps arabes, cette dame estime que tous les maux qui frappent notre partie du monde sont liés à une malédiction inhérente selon elle aux Arabes. Elle n'est pas la première à distiller ce genre d'insanités, le phénomène est récurrent chez certaines plumes. Elle s'en donne à cœur joie. On y retrouve tous les clichés habituels sur les Arabes , anciens et nouveaux ( pillards impénitents, destructeurs de civilisations, assoiffés de butin ,inaptes à la conduite d' état etc , etc ) coupable ,par-dessus tout d' avoir imposé une religion à l' origine de toutes les barbaries .Tout y passe , dans un style décousu ,dont il est malaisé de suivre le fil conducteur. Assez comique d' ailleurs n'eut été la dangerosité des propos . La principale victime de cette « arabisation forcée : le peuple Amazigh. Dans cette veine, elle affirme, entre autres niaiseries, qu'une étude génétique portant sur nos émigrés établit formellement que nous sommes Berbères à 90°/°. Les 10 °/° restants seraient dus, parait il a des gènes Européens – ces derniers ayant été captifs en grand nombre pendant la Régence d' Alger – Raccourci saisissant !! Elle n'a pas peur de porter un rude coup à la vertu des Algéroises de l'époque. Laissant le fou-rire de côté. Elle poursuit avec enthousiasme : -Ces « ancêtres Gaulois » ne sont donc pas un mythe ! Ce qui expliquerait d'après notre ethnologue autoproclamée, qu'un Algérien se sente plus ému par le spectacle de la Tour Eiffel que par celui de la Kaaba. Elle parle au nom de tous les Algériens. Cas clinique très intéressant et relevant plus de la psychiatrie que de la simple psychologie. Au cas où cette dame existe vraiment tant la configuration de son nom laisse perplexe. Passons. Ce genre de discours rabâché par d'autres, porte en lui-même une contradiction de taille ! Pourquoi donc accabler les Arabes d'être à l'origine de tous maux s'ils sont « Absents » génétiquement de notre hérédité ? Cela laisse supposer par ailleurs, qu'il y a quatorze siècles, une troupe de cavaliers faméliques venus de leur lointaine Arabie, aient pu imposer de force à toute la masse Berbère du Maghreb leur Langue et leur Religion ! Pas très flatteur pour l'Amazighité ! Si on donnait le choix à des arabes « Algériens, ou se considérant comme tels, de retourner dans leur « Mère-Patrie », beaucoup seront partants à coup sûr, ne serait- ce que pour les conditions de vie qui y règnent dans tous les domaines. Si les arabes s'en sortent nettement mieux, la cause de nos « malheurs » est donc ailleurs ? L'Islam peut être ? Là aussi on peut citer l'exemple de nations regroupant 60°/° de vrais Musulmans (Turquie, Indonésie, Malaisie, voire l'Iran) qui s'en tirent plutôt bien. La Vérité est ailleurs évidemment ! En fait nous sommes des Arabo – Berbères, inextricablement Arabo –Berbères – La langue Arabe a été adoptée par les dynasties Berbères comme langue administrative par commodité pendant les siècles de leur souveraineté. – En fait d'islamisation, ce sont les Berbères qui ont convertis à l'austère rite Malékite les nomades Hillaliens , ces derniers professant à leur arrivée un Chiisme superficiel. – L' arabe populaire ,quant à lui ,s' est propagé par l' Usage à contrario des dialectes berbères très différenciés à l' époque de la venue de ces mêmes Hillaliens. Trop sérieuse cette dernière partie ? On a surtout l'impression harassante d'enfoncer des portes ouvertes, des vérités évidentes pour tout le monde? pas pour certains qui insistent plutôt sur des clivages artificiels. Ces apprentis pyromanes par bêtise ou poussés par des cercles occultes, sont en train d'accumuler du combustible. Il ne resterait plus qu'à un BHL par exemple de craquer une « allumette » pour allumer un brasier dévastateur. Il s'en est vanté publiquement : « cela va être le tour de l'Algérie » ce qui nous pend au nez, c'est un scénario similaire à la Libye, la Syrie ou L'Irak, si on n'y prend garde.