La bêtise humaine dans toute sa splendeur. On vient d'apprendre que l'attaquant de la JSK, Albert Ebossé, en rentrant au vestiaire, a reçu un pavé sur la tête qui a mis fin à ses jours, lui qui avait l'ambition de poursuivre sa carrière en Europe où ailleurs va être rapatrié au Cameroun entre quatre planches. Devant la douleur de la famille du joueur, de celle de la JSK et du mouvement sportif algérien, inclinons-nous et observons la bête immonde qui prend son ampleur en Algérie. On l'a répété mouts fois et nous le réitérons. Il n'y a plus d'Etat algérien. Il n' ya que Sellal, et maintenant son épouse Farida qui y croient eux qui viennent de poser avec le couple Obama… Plus rien ne semble tourner rond au bled. L'algérien, se rendant compte de l'absence de l'Etat, et très souvent assuré d'une impunité totale, se réserve son petit domaine et il fait ce que bon lui semble. Trois petites semaines de vacances au bled m'on conforté dans mes convictions et citons à la louche quelques inepties rencontrées : – Vous comptez vous rendre à la plage, domaine maritime sensé être public. Il vous en coûtera d'abord en monnaie trébuchante et ensuite en dignité. Il faut compter au moins 2000 DA à remettre à de sombres voyous qui se sont accaparés le littoral et ensuite supporter en famille, durant toute la journée, des monstres d'un nouveau genre qui vous empoisonnent le moment, qui en proférant toutes sortes d'insanités à haute et intelligible voix, qui en s'immisçant carrément dans le pré carré qui vous a été royalement réservé par cette plèbe. – La même mafia sévit dans les villes où toutes les rues sont devenues leur propriété. Si vous désirez vous garer juste pour acheter une baguette de pain, munissez-vous d'abord d'un billet de 100 DA à remettre au môme, sinon gare au rétroviseur, au pare brise et quelque fois à l'agression physique. – Je vous avoue que j'ai perdu mes notions de sécurité routière. C'est à croire qu'un code de la route spécial Algérie vient d'être mis en place. Refus de priorité systématique, non respect du feu rouge en présence d'un agent de police !… jeune chevauchant des motos sans casque, etc etc etc…. 74 morts en 6 jours lors de mon séjour… Dans d'autres contrées un tel chiffre aurait provoqué une réunion de crise. Lorsque j'ai appris que le nombre de morts par an était le double de celui de la France, j'ai compris que c'était tout simplement la norme algérienne… – On nous rabâche aussi les oreilles avec les systèmes de paiement et le retour du chèque… Rien de tout cela… Toutes les transactions se font en liquide, monnaies trébuchantes thésaurisées et source d'une économie informelle qui mène douga douga le pays vers la faillite du système dans son ensemble. On apprend à ce titre que 94 milliards d'€uros circulent en liquide dans les poches des algériens !… J'ai pris ces quatre exemples comme j'aurais en prendre une dizaine d'autres. Comme par exemple cette épidémie de fièvre aphteuse dont la gestion a été calamiteuse et menée par un ministre de l'agriculture qui a été nommé à ce poste juste parce qu'il avait réservé un accueil royal à François Hollande lors de sa visite à Tlemcen ou 99 houris lui ont été offertes en déclinant un « François Hollande, la perle du Maghreb vous souhaite la bienvenue !… » Alors, ce petit voyou, soit disant supporteur de la JSK, qui n'a pas hésité à balancer un pavé sur la tête du pauvre Ebossé, le privant de ce qu'il a de plus précieux, alors ce petit voyou, cette vermine dois-je préciser, avant même qu'il balance son pavé, devait savoir qu'il se trouvait dans un pays de non droit, qu'il pouvait faire ce qu'il voulait et qu'il ne sera pas inquiété. Triste est devenu mon pays, inhospitalière est devenue ma patrie et mon identification à l'Algérie en a pris un sérieux coup !… Compatissons avec la famille d'Ebossé, adressons leur nos tristes et sincères condoléances, tournons-nous vers le peuple frère Camerounais, pour lui dire que ce n'est pas le peuple algérien dans son ensemble qui est en cause, mais juste une frange isolée du pays qui tente de le mener vers l'abime mais que d'autres Algériens, plus lucides, attendent sereinement le jour où ils pourront s'exprimer pour apporter la lumière dont notre beau pays est privé depuis longtemps.