Il aurait pu démissionner, s'excuser, disparaître, se dissoudre dans l'air, se suicider, aller ouvrir un taxiphone au Panama ou retourner en France monter une usine de pistaches. Mais c'est un choix, il a préféré accuser les lobbies hostiles à tout ce qu'il fait pour l'Algérie parce qu'il dérange beaucoup d'intérêts. Il faut donc revenir à la puissance de ces lobbies qui ont su agir si efficacement depuis un si grand nombre d'années et tenter de comprendre comment ils opèrent. Bien installés en Algérie, ils lui ont d'abord monté une usine de chips et lui ont fait acheter des tonnes de pommes de terre pour les transformer. Ils ont aussi utilisé leur discrète influence pour lui octroyer un prêt à son insu par la Khalifa Bank. Puis, dans leur grande malice, ils ont su lui créer un patrimoine immobilier pour ensuite réussir à le placer en France par d'obscures transactions dont personne ne sait si elles sont légales ou pas. Ce n'est pas terminé : ces lobbies sont si puissants qu'ils lui ont fait ouvrir un compte en Suisse sans qu'il le sache, pendant qu'à Alger, ils ont réussi par leur subtilité à faire disparaître sa déclaration de patrimoine et ne pas la publier, utilisant leur pouvoir discrétionnaire pour que la justice n'y voie rien de répréhensible. Puis une fois qu'ils l'ont placé ministre de l'Industrie, ils lui ont créé une société offshore au Panama et fait transférer 700 000 euros là-bas par l'intermédiaire de comptes au Luxembourg sans qu'il en soit jamais informé. Puis, pour couronner le tout, ils ont acheté l'ensemble de la presse internationale et diligenté une enquête sur les fortunes dissimulées dans les paradis fiscaux pour finalement utiliser leur énorme influence afin d'en publier les résultats. La puissance de ces lobbies est tout simplement sidérante, à tel point qu'on aimerait que ce soient eux qui dirigent l'Algérie tellement ils sont efficaces. Chawki Amari