2008-09-28 16:42:22 NEW YORK (Nations Unies), 27 septembre (Xinhua) — Le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci s'est prononcé samedi pour le gel de la décision de la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du chef de l'Etat soudanais Omar el-Béchir. Lors du débat annuel de l'Assemblée générale des Nations Unies, il a mis en garde contre « toute action de nature à contrarier les efforts de paix en cours, ou à porter atteinte à l'unité du Soudan, à son intégrité territoriale et à sa souveraineté ». Au début de cette année, le procureur général de la CPI, Luiz Moreno-Ocampo, a demandé un mandat d'arrêt contre M. el-Béchir pour « des crimes de guerre perpétrés au Darfour dans l'ouest du Soudan ». L'Algérie soutient la démarche et les propositions de la Ligue arabe, de l'Union africaine, de l'Organisation de la conférence islamique, ainsi que du Mouvement des Non-Alignés demandant au Conseil de sécurité de l'ONU de geler la décision de la CPI dans le cadre de la promotion et de la consolidation de la dynamique de paix et de réconciliation nationale, a expliqué M. Medelci. Il a appelé la communauté internationale à se mobiliser en faveur du processus politique, qui demeure la seule voie pour le rétablissement de la paix et la réconciliation nationale au Soudan. Quant à la flambée des prix alimentaires et au changement climatique auxquelles le monde fait face maintenant, le ministre algérien a indiqué que l'ordre mondial est fondé sur le déséquilibre et que les pays en développement en ont payé le prix fort en assistant impuissants face aux défis qui menacent leur stabilité politique. Les institutions financières et économiques internationales doivent assumer convenablement leur rôle en engageant, le cas échéant, les réformes nécessaires, sans exiger des pays en développement, en particulier les pays africains, de souscrire à des engagements incompatibles avec les objectifs de développement, a dit M. Medelci.