C'est le 22 octobre prochain que le président de la République annoncera la décision de réviser la Constitution. Le chef de l'Etat saisira l'opportunité que lui offrira la tenue des assises de l'agriculture pour faire son annonce. C'est ce que soutiennent des sources fiables. Cette annonce interviendra dans le sillage des déclarations faites par le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia et son prédécesseur , le secrétaire général du FLN , Abdelaziz Belkhadem qui a annoncé il y a moins d'une semaine devant les militants de son parti réunis à El Harrach que la révision de la Constitution se fera dans moins de deux mois. Pour sa part, le patron du RND, sans fixer une échéance, a néanmoins affirmé que la révision se fera prochainement. Il faut aussi rappeler que le temps presse puisque nous sommes à moins de six mois du rendez-vous d'avril prochain. Le 22 octobre prochain, indique-t-on, le chef de l'Etat lèvera le voile sur le contenu de la nouvelle Constitution qui sera soumise aux membres du Parlement pour adoption. Le Parlement devrait être convoqué pour une session extraordinaire, comme le stipule la loi. Mais à ce jour bien malin est celui qui sera en mesure de dire quels sont les amendements apportés à la Loi fondamentale du pays en vigueur depuis 1996. selon certaines sources, cette révision ne devrait concerner que l'article 74 qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux. Ce qui constitue un écueil devant le désir des partisans d'un troisième mandat pour Bouteflika. L'abrogation de cet article doit ouvrir la voie au président de la république de briguer ce troisième mandat présidentiel auquel appellent nombre de formations politiques et d'associations. Il est toutefois susurré que cette révision pourrait s'étendre et donner lieu à la suppression du poste de chef du gouvernement. Il semblerait que l'option de son remplacement par le poste de premier ministre est retenue. Prévu initialement, le poste de vice-président n'a pas été retenu dans le nouveau texte. Mais il reste qu'à ce jour, la seule certitude possible est que l'article 74 sera abrogé et que le candidat Bouteflika est sur le départ pour la course à la présidentielle d'avril 2009.