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LORSQU'ON FAIT DE L'ORTHOPHONIE SANS LA REFERENCE, OU DE LA DYSPHASIE SANS THÈSE THERAPEUTIQUE
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 10 - 05 - 2017


www.urnop-alger2.com
En l'absence de spécialistes, une journée d'étude a été organisée dans le thème de la dysphasie, à la bibliothèque d'El Hamma, le 09 mai 2017. Je ne l'ai su que le jour même, lorsqu'à mon cours de 3ème année de licence, je n'ai eu que 07 étudiants sur plus de 100, de la promotion.
En effet, sachant que tous les enseignants d'Orthophonie du pays sont mon produit, certains d'entre eux ont pour basse coutume, de menacer les étudiants de leur attribuer de mauvaises notes, s'ils s'absentent à leurs pseudo-journées d'études, dont la qualité de la présence devient alors, à l'image de tels chantages. Un vrai colloque, une vraie journée d'étude s'imposent d'eux-mêmes au grand public et au public concerné !
« Pseudo »-journées d'étude, parce que faire un colloque de neurologie ou de psychiatrie sans être neurologue ni psychiatre ni se référer au spécialiste ni faire de la recherche en neurologie et en psychiatrie, nous rappelle le temps où l'on soignait l'aphasie à l'aide de « hrouz », domaine de la para-psychologie.
Comme l'autisme, la dysphasie relève de l'orthophonie dans l'une de ses spécialités, la neuropsychologie et la neuropsychologie n'est ni la neurologie ni la psychiatrie. Un minimum de culture ou un simple clic dans Google, propose, comme l'exemple de ce lien : http://www.dys-positif.fr/dysphasie/, une moisson de connaissances et de données, le démontrant.
L'Orthophonie, dont le soin de la dysphasie s'inscrit dans l'une de ses 10 spécialités (décrites dans l'article du LQA du 15/04/2015 : http://lequotidienalgerie.org/2015/04/15/linternationalisation-de-lenseignement-superieur-algerien-a-travers-les-neurosciences/), « les Troubles d'acquisition ou oraux », secteur que les chercheurs intègrent aujourd'hui dans la neuropsychologie, émerge comme science en Algérie.
Lancée depuis 40 ans, l'œuvre est réunie dans le site de l'URNOP, entité de recherches aux 20 équipes pluridisciplinaires neuroscientifiques, basée à l'Université d'Alger 2, lui conférant niveau et visibilité à l'internationale.
Seule entité de recherches en Orthophonie du monde arabo-africain, l'URNOP active par ses Sociétés Savantes, ses Formations Continues, ses colloques, ses doctorants, ses revues et ouvrages, ses tests et logiciels, ses projets nationaux et de coopération, son LMD exporté vers des Facultés de médecine étrangères,..., bref par autant de références de protocoles de soin, qui soient théoriquement justifiés.
Nos techniques ne sont pas des « hrouz », elles sont fondées scientifiquement et expérimentées à travers des travaux soutenus devant des jurys reconnus ; nos tests et logiciels de rééducation sont adaptés et étalonnés au/dans le réel algérien ; l'à peu près n'a pas droit de cité dans notre Laboratoire, source d'enseignement académique, créant aujourd'hui la structure Chaire-Département-Filière Orthophonie, à part entière. La profession d'orthophonie en est la résultante pratique.
Faire fi de tout cela, à travers des journées d'études orphelines, sans références, est indécent, malhonnête et se situe à la limite de la caricature. Ces amateurs vont même rééditer leur « journée sur l'autisme », sans avoir vu, ne fut-ce qu'une fois dans leur vie, un enfant autiste ! Sinon, qu'ils nous publient donc leur thèse de rééducation de l'enfant autiste ! Le chirurgien organise- t-il donc un colloque de chirurgie sans avoir jamais pratiqué une opération ??
Parler donc de la dysphasie, en grande pompe dans un joli hôtel, sans présenter sa thèse thérapeutique validée à l'internationale ni les techniques modernes et actuelles qui en sont issues, ni le résultat de leur utilisation en milieu clinique, ni leurs études de cas effectivement rééduqués, est d'autant plus aberrent, qu'il s'agit d'un trouble grave, avec lequel on n'a pas le droit de plaisanter.
Ah ! Si le patient savait !
En médecine, de tels actes sont interdits par l'Ordre des médecins et par la Charte d'Ethique, car il y va de la Santé Publique. L'Orthophonie n'a malheureusement pas trouvé d'Hommes avec un grand « H » pour la défendre : n'importe qui y trouve alors son compte, pour y enseigner n'importe quoi, justifiant ses heures supplémentaires et son salaire avec bourse de stage à l'étranger.
Seule, je ne réglerai certes pas le problème de ce viol collectif de propriété intellectuelle et de son expertise, mais j'ai pour devoir de le dénoncer, à chaque fois qu'on m'en donne l'occasion. Faire prendre conscience à nos jeunes, du gros trafic d'influence perpétré au sein de l'orthophonie à l'échelle nationale par mes propres élèves devenus même, situation devenue tragi-comique, mes évaluateurs à la CRC, la CNH et autres CC..., dont j'ignore jusqu'à même le nom, est aussi une avancée.
Confondre propriété intellectuelle, chapitre du Droit international avec propriété privée par détournement avéré, est un délit historique.
La dysphasie est une affaire d'orthophonie et l'orthophonie en Algérie a un extrait de naissance, elle n'est pas SNP. Autrement dit, faire de l'orthophonie sans référence c'est aussi faire dans le « hrouz et dans de la para-psychologie ».
Je cite la thèse de Doctorat d'Orthophonie de Kheddouci Karima dirigée par moi-même et non par celui qui me l'a dérobée une fois déposée, afin de se promouvoir (scandale non réglé à ce jour), rassemble une expérience en dysphasie d'une bonne dizaine d'années (voir site de l'URNOP).
Voici le fond du problème. En fait, certains de mes anciens élèves, de ma génération, mais depuis plus de 20 ans absents de la sphère scientifique, commencent aujourd'hui à ressentir l'isolement dans l'ennui. Leurs cours sont faits de réchauffé ou de copier-coller, du site de l'URNOP. Passons sur le plagiat.
Alors, elles croient pouvoir « émerger » des ténèbres, par le truchement de « l'organisation » de telles « journées d'études », qui sont sans Apport. L'administration leur permet l'auto-expertise alors que, paradoxalement, elle instaure une cellule Qualité et un Conseil d'Ethique, au sein même de l'Université !
Pire, ils n'ont pas comme complices que certains décideurs au CV inconnu, ils sont aussi encouragés, tenez-vous bien chers lecteurs, par certains Professeurs de médecine, qui, eux aussi, visiblement s'ennuient dans des spécialités, qui pourtant comme l'ORL, la psychiatrie et la neurologie, ont tant besoin qu'on y mène de la recherche scientifique médicale !
Ceux-là, qui se reconnaîtront tout en reconnaissant, en leur for intérieur, mon statut de Fondatrice de la Chaire d'Orthophonie, viennent alors faire de la démonstration devant mes étudiants de licence en mon absence, en leur proposant de la description symptomatique. Or, ils n'ont jamais rééduqué un dysphasique, un autiste ou un dysphonique ! Comment ce personnel de mon grade, peut-il donc commettre une telle bavure et une telle faute d'éthique ? Que vaut donc son sermon d'Hippocrate ? Un chef de service hospitalier permet-il donc à ses Assistants d'organiser un colloque dans son service sans l'en informer ? L'Ordre des médecins le radierait de la Fonction Publique.
Mais, il est vrai que dans des Sciences Humaines et Sociales livrées à elles-mêmes et en déconfiture, l'opportunité est donnée à ce genre d'effraction scientifique, dans ce rare vrai îlot de science authentique, qu'est l'Orthophonie, évoluant en leur sein. La reconnaissance du Département en 2015 seulement, fut-il pris en otage par des psychosociologues égarés, minimise toutefois largement les dégâts occasionnés depuis 1979, reste-t-il encore beaucoup à faire.
Ainsi, le noble débat scientifique est craint ; faute de quoi, ne fut-ce que pour être crédibles, c'est à ces médecins qui, pour parler d'orthophonie, auraient cherché la référence en Orthophonie. Je participe chaque année à des colloques médicaux internationaux. En Algérie, aux médecins qui, eux aussi se reconnaîtront, car, fort heureusement, il y en a avec lesquels nous travaillons en permanence, l'histoire reconnaîtra le niveau d'avoir contribué à créer les neurosciences cognitives. Le charlatanisme, lui, n'a pas longue vie.
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