Officiellement, le régime atypique d'Alger prône l'unité nationale mais,sous la table, il manipule et divise le peuple. Sans âme ni conscience, il ne cesse de remonter les Algériens,les uns contre les autres. Après le clanisme,le tribalisme,le régionalisme et le sectarisme, le voilà s'attaquer à l'identitarisme dans le but d'atomiser encore plus le pays. Politiquement incorrecte, l'idée de l'identité a été préconçue,non comme une synergie dynamique, un vivre-ensemble et un destin commun, mais comme un populisme fossoyeur , une ghettoisation, un dogme voire un code génétique. C'est valable pour l'ensemble de son triptyque identitaire à savoir l'Amazighité, l'Islamité et l'Arabité. Le régime s'enfiche éperdument de ce milk-shake ethno-culturalo-religieux car son seul souci et son unique priorité sont de se perpétuer et d'avoir, des décennies de plus, la main basse sur l'Algérie post-Bouteflika. Son idéologisme mortel vient d'attiser les différends passionnels et passéistes entre Algériens et qui risque de se transformer en irruptions volcaniques. Les manifestations exclusives et excommuniantes sont là. Elles sont visibles,sensibles et expressives. Nos « identités meurtrières »,pour paraphraser A.Maalouf,se réveillent et avancent à pas de géant, notre sens commun, à contrario, recule et bat de l'aile. Si nos égoïsmes et nos représentations étriquées du monde s'enorgueillent de leurs pseudo victoires, les seuls grands perdants, aujourd'hui et demain, sont l'Algérie des chouhadas et L'Algérianité à nous toutes et tous. F.B