Du vendeur à la sauvette au premier magistrat du pays il n'y a qu'un pas à faire, celui de l'impunité. Dans le royaume de la tricherie, du mensonge et de la corruption, la notion de justice et de vérité devient une illusion. Ô combien sont-ils à se demander si le système judiciaire mis en place dans notre pays répond à un quelconque serment ou alors, n'est-il qu'un sermon de lâches. Ce système, qui doit refléter un semblant de crédibilité dans les affaires du pays est aussi déstructuré et corrompu que tous les autres. Quand l'exécutif, le législatif, la justice et la presse, pouvoirs absolus d'une démocratie réelle, sont corrompus, il est absolument impossible d'ériger une nation. Sous d'autres cieux la justice est au-dessus de la mêlée, même du président de la république. Comment peut-on condamner sans foi ni loi, le vendeur à la sauvette pour avoir osé étaler sa marchandise au coin d'une rue pour subvenir à ses besoins et aux besoins de sa famille quand l'homme du sérail, à la cravate, se pavane sur les champs Elysée avec l'argent du peuple? Comment peut-on tabasser des médecins pour avoir osé revendiquer des droits légitimes quand ce même homme du sérail se soigne dans les capitales étrangères? Comment peut-on licencier des enseignants de l'école publique quand les enfants des voleurs à cravate envoient leur progéniture étudié en France dans des écoles privées? Comment peut-on interdire le droit de manifester des droits sociaux pour certains et autoriser celui des policiers? Comment peut-on refuser à une étudiante le droit de publier son mémoire de Maitrise, soi-disant que des choses ne devraient pas être écrites? Comment peut-on blanchir d'un revers de main, Khalifa, la plus grande escroquerie du siècle où tous les épargnants ont laissé des plumes, sauf....? Comment peut-on pousser les jeunes à la Harga et de les condamner par contumace à une peine de prison et une amende? Comment peut-on condamner un PDG de la plus grande boite du pays et le blanchir ensuite en cati mini sans enquête alors que des preuves ont été fournies par une justice d'un pays tiers? Comment peut-on laisser en liberté un ministre du transport sans imputabilité lorsque le budget du projet de l'autoroute Est-Ouest est passé du simple au triple? La liste est tellement longue que cette justice dépendante et prisonnière est incapable d'agir. Elle ne porte que le nom qui ne sied pas à sa profession. Tous les corps publics ou privés sont dans ce cas de figure. De quelle justice parle-t-on, si justice il y a ? Le procès des doges, ces chefs élus de la république porteront l'entière responsabilité devant l'Algérie toute entière pour avoir porté la toge noire de la honte, de l'humiliation, du déshonneur et de la traitrise d'une nation.