Si l'Algérie est assurée de réaliser 80 milliards de dollars de recettes pétrolières et de gaz, en 2008, en dépit de la chute vertigineuse des cours sera-t-il de même pour l'année prochaine ? En effet, sous les pressions de la crise financière, les prix du baril de pétrole sont passés sous la barre des 100 dollars. La chute des cours du brut est de près de 20 dollars. Lundi dernier, les cours sont passés sous la barre des 90 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord était coté à 85 dollars. Un niveau jamais enregistré depuis février 2008. Après le rejet du plan Paulson, le baril de Brent était coté à 93, 96 dollars. Par ailleurs, les analystes prévoient une baisse de la demande pétrolière en 2009. Jeudi, les analystes de Merril Lynch ont divisé par deux leurs estimations de croissance de la demande de pétrole dans le monde en 2009 à 400 000 barils/jour. Ceux de Barclays Capital, ont revu à la baisse leur scénario de la demande pour cette année. Ils estiment à 480 000 barils/jour la croissance de la demande en 2009. Pour ce qui est de l'Algérie, à fin août. Ces cours sont en hausse d'environ 30% par rapport à la moyenne de 2007 L'année dernière, l'Algérie avait réalisé une recette de l'ordre de 59 milliards de dollars. Alors que le prix du baril était établi à 74 dollars seulement. En revanche, elle profitera du décalage des prix du gaz durant le second semestre. Ces derniers sont calculés sur la base des prix du pétrole du premier semestre. Or, les cours du brut le premier semestre ont dépassé en moyenne les 100 dollars. Par ailleurs, les exportations d'hydrocarbures de l'Algérie vont croître en 2008, estiment des experts. Les ventes de gaz vont progresser, à la faveur d'une croissance des exportations vers l'Italie, 6 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires devant être livrés aux compagnies italiennes à partir de l'automne, grâce à l'extension des capacités du gazoduc Enrico Mattei reliant l'Algérie à l'Italie via la Tunisie.. Mais en cas de récession, l'an prochain aux Etats-Unis et en Europe, le scénario d'une baisse importante des prix du pétrole devient très probable. Une grande incertitude sur la demande pèsera l'an prochain. . En cas de chute de la demande non compensée par la croissance des importations des pays émergents, on assistera à une chute importante des prix du pétrole. L'Algérie ne pourra soutenir le rythme croissant des dépenses d'investissement. Le budget ne tient qu'avec un prix du baril à 70 dollars, avait averti le chef de l'Etat. En dessous, bonjour les difficultés budgétaires. « Conjuguée à la poursuite des reformes engagées et à la gestion financière prudente observée jusque-là, l'économie algérienne est dans une position qui la met, à court terme, à l'abri de ces turbulences », a expliqué M. Djoudi. Le ministre a participé à plusieurs rencontres internationales (G24, table ronde avec ses homologues de la région Moyen-Orient Afrique du Nord Mena), dans le but de mettre l'accent sur les retombées de la crise financière conjuguées aux tensions des produits alimentaires sur les pays à faibles revenus qui subissent des chocs sur leur balance de paiement et leur budget. Le ministre s'est également entretenu avec les responsables de la Banque nationale du Koweït (BNK), et ceux de la banque allemande Deutsch bank, les invitant à saisir les opportunités d'investissement en Algérie. Quant aux discussions avec les responsables de la banque française BNP Paribas, elles ont concerné le développement de ses activités en Algérie et l'augmentation de sa capacité d'intervention sur le marché algérien et la mise en place d'un dispositif de crédit à la consommation ainsi que le renforcement du développement de l'investissement, notamment en faveur de la PME. Hamid M.