LEUR DRAME A COMMENCE À LA FIN DE LEURS ETUDES Plus de 900.000 demandes d'emploi sont enregistrées au niveau de l'Agence nationale de l'emploi. Les différents dispositifs mis en place jusqu'à présent, n'ont pas donné de grands résultats. Sur une population active estimée à près de 10 millions de personnes, plus de 3 millions sont au chômage. Les différents dispositifs mis en place jusqu'à présent, n'ont pas donné de grands résultats. Plus de 120.000 diplômés au chômage font la chaîne. Ils attendent leur recrutement. «Chaque année, 120.000 jeunes diplômés universitaires et sans expérience sont en quête de travail», a déclaré, hier, Saïd Annane, directeur général de l'emploi et de l'insertion au niveau du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, sur les ondes de la Radio nationale. Plus de 900.000 demandes d'emploi sont enregistrées au niveau de l'Agence nationale de l'emploi. Alors que 300.000 nouvelles demandes d'emploi arrivent chaque année, avait admis Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la sécurité sociale, lors d'un point de presse. Ainsi, le taux de chômage en Algérie demeure le plus élevé de la région, selon un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économique (Ocde). Malgré la réduction du nombre d'emplois dans le secteur public, l'Etat demeure le principal pourvoyeur d'emplois. Pour endiguer le chômage, les pouvoirs publics ont adopté une nouvelle politique nationale de l'emploi, entrée en vigueur depuis le 1er juin dernier, et la modernisation de l'Agence nationale de l'emploi est l'un des axes tracés par le gouvernement pour mener à bien cette politique. A ce propos, Saïd Annane a rappelé que l'Etat a injecté «une enveloppe de 60 milliards de dinars pour former les jeunes et les aider à décrocher un poste de travail». L'invité de la Chaîne II a souligné que «l'objectif est de ramener ce taux à moins de 10% en 2009». Dans ce sens, M.Annane a rappelé les mesures prises par l'Etat. Pour ce faire, il a été adopté trois nouveaux types de contrats: le CID (contrat d'insertion sur la durée) pour les diplômés de l'université, le CIP (contrat d'insertion professionnelle) pour les jeunes ayant achevé une formation professionnelle ou un apprentissage, et le CFI (contrat de formation à l'insertion) pour les demandeurs d'emploi sans formation ni qualification. La priorité ira aux jeunes universitaires dont le nombre avoisine les 120.000 par an. Selon le ministre du Travail, cette nouvelle stratégie «se fixe comme objectifs: la lutte contre le chômage par une approche économique et l'amélioration de la qualification de la main-d'oeuvre nationale, surtout dans les métiers déficitaires». Dans une déclaration précédente, Tayeb Louh a affirmé que ce plan d'action a pour principal objectif de «baisser le taux de chômage en Algérie à moins de 10% à l'horizon 2009-2010 et à moins de 9% durant la période 2011-2013. Il s'appuie sur l'investissement dans le secteur économique, créateur d'emplois. Il privilégie la formation sur site pour faciliter l'insertion dans le monde du travail et créer une main-d'oeuvre algérienne qualifiée, et mise sur la modernisation de la législation du travail et des finances». Sur sa lancée, M.Annane a indiqué que «plus de 80% des postes financés font partie du secteur des services et non pas économique». Au chapitre des microentreprises, il a avancé le chiffre de «10.000 à 12.000 projets réalisés par l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej).» A ce titre, il a noté que «l'objectif est de réaliser 30.000 projets par an». Quant à l'Agence nationale de l'emploi (Anem), elle a enregistré, jusqu'à présent, selon l'interlocuteur, «près de 700.000 demandes d'emploi contre 106.000 offres d'emploi». Au sujet des agences de recrutement de statut privé, il a fait savoir que «ce dossier sera pris en charge par les autorités compétentes afin de mieux l'organiser». Interpellé sur le nombre croissant de travailleurs étrangers en Algérie, l'orateur a assuré que les travailleurs nationaux n'ont pas à s'inquiéter, vu les milliers de projets en préparation. Plus explicite, il affirmera: «On a un minimum de 60% de main-d'oeuvre nationale contre un peu plus de 500.000 travailleurs étrangers.»