Août 2018 J'irai droit au but. A défaut, si Ould Abbès se présente comme candidat aux présidentielles, je voterai pour lui, avec mes deux mains et mes deux pieds. Je viens de rejoindre le camp de chiyatines, par désespoir et par fatalité. Ainsi sera finie pour moi cette sempiternelle parodie. Je suis émerveillé par le talent, l'art et la manière dont ce candidat mène la campagne présidentielle, je veux dire, sa campagne présidentielle, en faisant l'éloge de sa candidature fantôme. Ça m'a tout l'air, si le raisonnement par l'absurde donne des solutions. C'est le seul futur président qui peut parler à son peuple quotidiennement, même si c'est de tout et de rien. Il parle au moins, de lui surtout, car il s'agit de sa campagne. Il intéresse tout le monde. Les réseaux sociaux ne parlent que de lui, bon gré, mal gré. On ne peut pas ne pas s'impliquer dans ses boutades, ses fadaises. Il exhorte tout le monde. Cela soulage, cela fait rire, même si ça choque parfois. On joue à la comédie avec lui. Il est amusant. On devrait lui décerné le prix Nobel du rire artificiel provocateur. Il a atteint un degré d'inintelligence jamais égalé. Son QI avoisine le zéro. Ce n'est pas rien, c'est pire que celui d'un animal domestique. C'est notre Dieudonné. Là où il se présente, il fait l'unanimité, il fait salle comble. Il est devenu le sujet préféré de tout le monde. Il reflète l'image d'une troupe de troubadours paysanne d'un temps ancien qui amuse la cours du roi en s'entourant de singes acrobatiques. Tout cela rassemble du monde. Un monde qu'il fait évader du quotidien. Nous rions de ces anecdotes immorales jusqu'à éclater la rate. Cela nous instruit à l'absurdité, à la médiocrité, à l'imbécilité et à l'inconscience. Trêve de sérieux. Autant on rit, autant on s'éloigne du réel. Moi il me plait. Je voterai pour lui. Tant pis pour les rationnels et les soi-disant illuminés. Je ne veux plus pleurer sur mon sort. Ce vieillard me plait. Il est fort. Je continuerai à l'écouter, à suivre ses feuilletons jusqu'à perdre raison et sombrer dans la nullité absolue et dans un degré profond de bêtises qui pousse forcément à l'éclat de rire. Il faut adhérer à sa vision des choses, à ses dérisions. Il est ridicule, drôle, mais sérieux. Son programme consiste tout simplement à changer le nom de notre pays qui deviendra l'Âne je ris. Et ainsi ira la vie au pays des nigauds. Quand l'oreille est tendue, la langue n'arrêtera pas de déblatérer. Le sérieux tue, le rire détend. N'est-ce-pas? Pour ceux qui ne voteront pas pour ce candidat se verront éternellement malheureux. Ils ne connaitront jamais le rire gratuit et public qui détend. Ils seront toujours confinés dans la bulle des pourquoi et de la confrontation. On ne tient pas tête à un menteur car, pour lui, tous ses mensonges sont des vérités. Vous n'arriverez jamais à l'en dissuader. Vous finirez par y adhérer et c'est ce que j'ai pu constater et ainsi fait. Comme le dis si bien l'adage : « Plus y a de fous, plus on rit« . Alors rions sur notre sort, car le rire n'est pas un problème qui nécessiterait une solution, mais une solution à notre grand malheur.