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«La justice est sous l'emprise des appareils sécuritaires»
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 11 - 03 - 2020


EL WATAN
-Des militants politiques et un journaliste ont été interpellés samedi dernier. Transférés au commissariat, ils ont vu leur garde à vue prolongée par le procureur du tribunal de Sidi M'hamed. Deux d'entre eux, Benlarbi et Hamitouche, sont placés en détention préventive, alors que le journaliste Khaled Drareni est mis sous contrôle judiciaire. Les poursuites à leur encontre sont : «attroupement illicite» et «atteinte à l'unité nationale». Que s'est-il réellement passé ?
Après trois jours de garde à vue, prolongée à deux reprises, le journaliste Khaled Drareni a été poursuivi pour «atteinte à l'unité nationale» et «incitation à attroupement». Il été placé sous contrôle judiciaire. On lui a retiré son passeport. Les militants Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche ont été placés en détention provisoire. Disons-le tout de suite : les personnes présentées n'ont fait qu'exercer leurs droits garantis par la Constitution du pays.
Benlarbi et Hamitouche ont été interpellés dans une marche, alors que Drareni n'a fait qu'accomplir son métier de journaliste. Le plus grave, c'est que si dans le PV de la police il est mentionné que les mis en cause sont interpellés uniquement pour attroupement non armé, une autre poursuite leur a été étrangement collée une fois présentés devant le procureur de la République, à savoir : «atteinte à l'unité nationale». Ces personnes ont été gardées à vue sans justification valable durant trois jours. Un constat s'impose : l'arrestation a «précédé» les faits. Il y a une intention délibérée de les placer en détention préventive en cherchant de nouveaux faits qui pourraient les inculper. L'objectif derrière l'acharnement contre ces citoyens est de faire peur aux gens et ainsi les dissuader de marcher.
-Comment expliquez-vous justement l'acharnement contre les manifestants du mouvement populaire, alors que les pouvoirs publics n'ont cessé de parler, dans leurs sorties, d'accompagnement du hirak ?
C'est d'abord un coup pour la justice du pays, qui donne là la preuve irréfutable qu'elle est sous l'emprise des appareils sécuritaires.
La justice a pour rôle de protéger les citoyens contre les abus. Ces pratiques nous ramènent malheureusement à une situation antérieure à janvier 2020 ou même au 22 février 2019. Nous avons pensé à tort que les autorités cherchaient l'apaisement. Après ces derniers jours, une preuve supplémentaire nous est donnée qu'elles ne veulent pas aller vers le changement souhaité par la société. Le régime en place veut une chose : se maintenir.
La justice dont la mission est de protéger les libertés publiques obéit actuellement à des cercles sécuritaires. S'agit-il de la Sécurité intérieure ou d'autres services ? Nous l'ignorons. Nous constatons simplement que les appareils sécuritaires et l'appareil de la justice se liguent pour perpétuer les mêmes pratiques honnies de privation des libertés et d'acharnement contre les activistes politiques, à l'instar de Samir Benlarbi, incarcéré auparavant alors qu'il est connu pour son engagement pour les libertés et une solution consensuelle. Nous continuerons dans notre pays à réclamer le respect des mêmes libertés exigé par des activistes dans des pays avancés dans les années 1940, à l'instar du droit de se rassembler, de manifester.
-Que faudrait-il faire face à cette situation ?
Nous devons continuer malgré tout à lutter pour la séparation des pouvoirs et pour que les appareils sécuritaires de l'Etat s'en tiennent à leurs missions légales. La justice doit de son côté faire tout pour conquérir son indépendance. Si elle ne le fait pas durant cette période charnière de l‘histoire du pays, elle ne le fera jamais. Elle doit être aux côtés du peuple en lutte.
Propos recueillis par Nadir Iddir


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