Assalam, azul, bonsoir Si cela ne tient qu'à moi, mes frères et soeurs, j'inviterai le pardon et j'enchaînerai, à jamais, la vengeance. La barbarie que nous avions toutes et tous et bien sur à des niveaux différents fait subir à notre pays et à son peuple est d'une violence inouïe, d'une irresponsabilité incroyable et d' une inutilité sans mesure. Le mal se voit mieux de loin. Sortez vos yeux de vos orbites et montez les au dessus de notre pays et vous verrez ce qui se passe à l'intérieur de lui, dans ses palais et dans ses bidonvilles, dans ses routes et ses sentiers, dans ses casernes et ses universités, dans ses usines et dans son tresor public... Le mal progresse, s'affine et ronge comme un rat nos valeurs, celles qui nous ont permis de vivre dignes et libres malgré la lourdeur de notre passé. Le mal s'étale et tout le monde l'attise et tout le monde refuse de signer la loi qui le combattra. A l'intérieur se deroule l'horreur dans un pays riche sans rien faire. Un pays riche par sa religion, son histoire, sa révolution, ses valeurs ancestrales, ses diversités linguistiques, géographiques, culturelles et spirituelles et sa jeunesse possédant une énergie rare capable de construire une légende à condition de la libérer de la terreur, de l'humiliation, des mensonges, de la guerre, de l'état d'urgence, des voleurs, des faux pasteurs, de ceux qui attisent le feu de la fitna, de ceux qui jouissent en aggravant nos divisions, de la racailles, des courtisans, des flatteurs, des serviteurs... Nous avons abandonné la prairie et nous nous sommes retrouvés dans la forêt. L'homme est devenu un animal. Un animal féroce, affamé et égoïste. Un animal capable de manger son père, sa mère, ses frères et ses soeurs et de sortir dehors pour gonfler ses muscles et lâcher ses odeurs infectes. Les odeurs du crime, de la torture, de l'humiliation, de la terreur, du viol, du malheur, de la douleur, de la tristesse et voire de l'impensable: octobre, avril, décennie noire et rouge, le suicide, la harraga, la soumission d'un peuple à l'injustice et au mensonge et la haine de plus en plus noire entre Algériens que rien ne sépare et qu'unit un destin de bravoure, de courage et de sacrifice. Unissez vous autour d'une table (l'ennemi et l'ami mais vous êtes en réalité des frères): innocent ou coupable, victime et tortionnaire, civil et militaire, croyant et athée, immigré ou harraga, riche et pauvre, kabyle et arabe, policier et bandit, drs et ligue des droits de l'homme, pouvoir et peuple...Unissez vous et lancez l'Algérie du vrai pardon, de la vraie justice, de la tolérance, de la fraternité, de la solidarité, de la dignité pour toutes et tous, de l'alternance du pouvoir, de la liberté responsable, de l'équité, de la générosité, de la confiance, de la sincérité... Salutations fraternelles à toutes et à tous Saha ftourkoum