Assalam, azul, bonsoir L'islam a besoin de ceux qui le pratiquent sans le salir, sans lui porter préjudice, sans faire fuir ceux qui désirent l'approcher et qui le pratiquent et qu'il les accepte avant de l'imposer aux autres de force. La démocratie a besoin de ceux qui la pratiquent, qui tolèrent les défaites, qui mettent les victoires dans l'intérêt général, qui respectent le choix des peuples, qui partent quand ils échouent et qui restent humbles quand ils réussissent et qui se soumettent aux lois du pays avant de les imposer aux autres. Les langues ont besoin de ceux qui les apprennent, qui les étudient, qui les maîtrisent, qui les lisent, écrivent et parlent bien, qui les diffusent et pourquoi pas qui les développent. L'Algérie a besoin de ceux qui l'aiment, qui aiment son peuple, qui acceptent tout ses défauts et qui essayent de les réduire, qui mettent en valeur ses atouts et qui essayent de les développer, de ceux qui l‘embellissent, la protègent et qui essayent de la rendre forte, respectée, écoutée... Le peuple a besoin d'hommes politiques, d'une élite, de cadres, de journalistes, d'entrepreneurs...humbles, sages, vigilants, tolérants, patients, conscients, sincères, honnêtes, fermes et doux, généreux et volontaires, travailleurs, clairs et simples dans leurs discours... Si l'Algérie et son peuple souffrent, vivent dans la misère, regardent impuissants ses enfants s'entre-tuer comme des bêtes féroces et affamées, s'entre-déchirer dans un état de jouissance primitive et détruire tout ce qu'ils possèdent sans honte, ni retenue (casser, voler, brûler, violer, isoler, castrer, éliminer, harceler....) alors ceux qui ont raison auront tort et ceux qui ont tort auront raison même si les uns et les autres prétendent qu'ils ont raison puisque chacun dit c'est l'autre qui a tort car ils n'ont pas su s'entendre dans l'intérêt de l'Algérie et de son peuple, alors que les uns prétendent qu'ils sont les meilleurs musulmans de la terre et les autres prétendent qu'ils sont les meilleurs démocrates de la terre. L'Algérie c'est notre maison. A l'intérieur d'elle, ne vivent que des frères et des soeurs avec le père et la mère. Si l'Algérie va mal alors c'est la faute du père, de la mère et des frères et soeurs. Ce n'est pas la peine de chercher midi à quatorze heures. Ce n'est pas la peine de vouloir le pouvoir, quelque soit sa couleur, si c'est pour faire comme ou pire que ceux qui sont depuis notre indépendance au pouvoir. Un pouvoir qui impose la violence, la guerre, la terreur, le malheur, le sang qui coule sans cesse des artères, la misère, l'ignorance...à son pays et à son peuple est un pouvoir qui a tort même s'il se voit beau, riche, puissant, magnifique, omnipotent...quand il se regarde dans un miroir. Que cesse cette habitude de tuer son frère et de trouver cela juste et normal (que le tueur ou le tué soit policier, gendarme, militaire, opposant, musulman, mécréant, athée, kabyle, arabe, riche, pauvre...). Que cesse cette prétention de vouloir soumettre tout un peuple à ses idées, ses convictions, ses désirs, ses croyances....sous prétexte qu'on est élu par la majorité. Que cesse cette certitude qu'il suffit d'éliminer (d'une manière ou d'un autre : crime, prison, exil...) celui qui n'est pas d'accord avec soi pour accéder à la félicité et à la puissance éternelle. Que cesse ces accusations type « ping pong » qui intensifient nos différences, qui arrosent nos haines, qui bêchent nos rancunes, qui solidifient nos orgueils, qui affûtent nos méfiances, qui nous poussent aux crimes et qui se justifient sans complexe, sans regrets, sans justice, sans demande de pardon, sans honte, sans culpabilité...et qui préparent les prochaines tueries. Wallahou A'lem Fraternellement Le 12 août 2009