Un projet de loi traitant de la cybercriminalité et un autre sur la sécurité informatique sont en cours d'élaboration et seront proposés à l'appréciation des parlementaires durant les prochains mois. M. Kebci - Alger (Le Soir) - C'est ce que la ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique soutient. Répondant, hier, aux interrogations des membres du conseil de la nation au sujet du projet de loi définissant les règles générales relatives à la poste et aux télécommunications, Imane Houda Féraoun a tenu à préciser que le premier projet est en cours de préparation au niveau du ministère de la justice et que le département dont elle a la charge est sur le chantier de l'élaboration de la mouture du second texte législatif. Pour la ministre, le projet de loi définissant les règles générales relatives à la poste et aux télécommunications adopté le 18 février dernier par les membres de l'assemblée populaire nationale, en sus de s'adapter aux derniers développements socioéconomiques nationaux et internationaux ainsi qu'aux développements techniques et technologiques enregistrés depuis l'an 2000, encourage l'investissement et donc la concurrence, à travers l'autorisation «générale», et consacre davantage de prérogatives à l'Autorité de régulation tout comme il encadre l'Agence nationale des fréquences (ANF) de façon à lui permettre d'élaborer et de gérer le plan national des fréquences et mettre au point un système national des télécommunications en coordination avec les organismes nationaux compétents. Ledit texte consacre également la «souveraineté» de l'Etat en matière d'infrastructures stratégiques des télécommunications électroniques en généralisant et en facilitant l'exploitation des services postaux et de télécommunications électroniques outre l'encadrement de l'usage des spectres de fréquences radioélectriques et de servitudes radioélectriques. La ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique n'a pas manqué, lors de son intervention, d'étaler, recourant à une riche arithmétique, les efforts titanesques consentis par le département pour effacer les dégâts occasionnés au secteur durant la longue période du terrorisme. Avec, a-t-elle révélé, la réouverture de 106 bureaux de poste fermés pour raisons sécuritaires, la restauration de centaines d'autres au moment où d'autres sont en cours de réhabilitation. Ce qui fait que l'Algérie possède près de 32% des bureaux de poste dans le continent avec une moyenne de 10 000 citoyens par bureau de poste. Et à Imane Houda Féraoun de relever qu'Algérie Poste a eu, en 2017, à renflouer le Trésor public par les astronomiques sommes de 800 milliards de dinars, puisées de «l'argent dormant» dans les CCP (comptes courants postaux) et de 497 milliards de dinars des comptes CNEP ouverts dans les bureaux de poste. M. K.