Le ministre du commerce n'exclut pas la «résurgence» de la crise de lait en sachet d'ici quelques mois. M. Kebci - Alger (Le Soir) - S'il soutient que le problème d'approvisionnement en ce produit de toute première nécessité pour les ménages algériens, avait été entièrement réglé grâce à l'augmentation, début avril dernier, des importations de la poudre de lait et aux mesures prises par le ministère de l'Agriculture, Saïd Djellab qui s'exprimait, avant-hier lundi au forum de la radio nationale (Chaîne I), n'exclut pas pour autant la «résurgence» de l'indisponibilité du lait en sachet. Pour le ministre, cette crise pourrait rebondir «d'ici août prochain». Et de promettre, dans l'optique d'éviter cette éventualité, «l'examen de la chaîne de distribution pour pouvoir déterminer les dysfonctionnements éventuels». Pour rappel, le gouvernement avait, en avril dernier, décidé de revoir à la hausse les quantités de poudre de lait pour l'office interprofessionnel du lait (Onil) aux laiteries pour mettre fin aux perturbations récurrentes du lait en sachet. Des approvisionnements en poudre de lait des laiteries du Groupe public industriel de production du lait et de ses dérivés (Giplait) passés ainsi de 7 000 à 10 000 tonnes par mois, en contrepartie de l'augmentation de leur production de lait en sachet de plus de 2 millions à près de 4 millions de litres par jour alors que les laiteries du secteur privé ont vu, elles aussi, leur approvisionnement passer de 7 500 à 9 000 tonnes par mois. Maîtrise des prix des produits alimentaires durant Ramadhan Sur un autre plan, le ministre du Commerce a fait part de nouvelles mesures pour une «meilleure maîtrise des prix des produits alimentaires durant le mois de Ramadhan». Invitant les citoyens à «éviter le gaspillage», Djellab a parlé de «l'ouverture de 2 à 3 marchés mobiles par wilaya» qui s'ajouteront aux 1 600 marchés de proximité et 46 marchés de gros (légumes et fruits) existant à travers le territoire national, et ce, 4 jours avant le début de Ramadhan. Une démarche qui permettra la disponibilité des produits à bas prix de baisser encore les prix à plus forte raison, a-t-il ajouté, que «Ramadhan connaîtra cette année une abondance de fruits et légumes». Ceci outre la mobilisation de 8 000 agents d'inspection et de contrôle et la mise en place d'un nouveau système d'information permettant aux services du ministère d'accéder quotidiennement, à travers les différentes wilayas, aux informations concernant les prix avant 10h00». Pour ce qui est des viandes, le ministre du commerce a déclaré que leur importation était ouverte à tous les importateurs, pour peu qu'ils aient une autorisation délivrée par les services agricoles, promettant l'approvisionnement suffisant du marché en viandes durant le mois sacré. Pour ce qui concerne le marché automobile, Djellab a parlé de la «finalisation d'ici une dizaine de jours» de l'étude menée par son ministère sur les intervenants sur ce marché et les prix appliqués. Une étude menée localement au niveau de chaque wilaya et concernant l'inventaire de tous les intervenants (monteurs, concessionnaires, gérants de show-rooms..., avec les prix de revient et de vente des produits. Une taxe douanière provisoire sur les importations des marchandises finies Le ministre du commerce a également annoncé l'imposition d'un nouveau droit de douane sur les produits finis importés. Une taxe applicable à partir du mois de juin prochain visant, selon lui, à «renforcer les mesures de protection de la production nationale et réduire la charge des importations sur la balance commerciale». Une balance commerciale qui a enregistré, le premier trimestre de l'année en cours, un déficit pour avoir chuté de 700 à 490 millions de dollars. Les intrants de la production bientôt autorisés à l'importation Traitant de la liste des 851 produits temporairement interdits à l'importation depuis janvier dernier, le ministre du commerce a affirmé que les intrants de la production seront bientôt radiés de cette liste qui comprend actuellement 851 produits. Un listing qui sera ainsi «actualisé pour n'inclure que les seules marchandises finies». M. K.