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Alors cinquième ou pas ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 09 - 05 - 2018

J'étais sûr que le cinquième mandat était un paramètre non soumis à discussion. A entendre Ouyahia jurer qu'il ne se présentera à aucune élection présidentielle tant que l'actuel locataire d'El-Mouradia sera de la partie. Il le dit, le proclame à la veille de chaque élection ; et il tient parole. En termes de fidélité, il n'y a rien à redire. Chapeau ! Puis le chef du FLN, sûr de son coup, n'a de cesse de répéter à l'envi, jusqu'à l'agacement, que le Président sera du FLN, ce Parti-Algérie, à savoir, précise-t-il, Abdelaziz Bouteflika. Il n'en démord pas, sûr de soi ; tout ça empaqueté dans une suffisance à la limite du mépris. Au point où, personnellement, j'ai compris que les jeux étaient faits d'avance ; et qu'à la limite, il serait préférable de faire l'économie d'une élection, d'autant que le dinar en ce moment ne court pas les rues. Qu'il fallait de suite mettre au chômage la fameuse HIISE ! Mais depuis quelques jours, les choses se précisent davantage. Pour Amara Benyounès, il n'y a rien de précis ni de décidé ; il précise que «Bouteflika n'en a pas parlé». De l'autre côté, Ould-Abbès (le jour où il passera la main à un autre patron au FLN, je le regretterai drôlement), lui-même, n'est plus sûr de son coup. Il met de l'eau dans son thé ; si ce n'est pas Bouteflika, ce sera, en tout état de cause, un élément du FLN ; pour lui les élections sont gagnées d'avance ; il doit disposer d'une boule de cristal. Je dois aussi dire si c'est ça la démocratie du FLN, autant faire l'économie d'une élection. Qu'on range les urnes et qu'on applique le centralisme démocratique ! Une économie de faite ! Pardon j'ai failli oublier les milliers de lettres des militants «éfélénistes» demandant à Bouteflika de rempiler pour un cinquième mandat. Puis il y a le bilan des quatre mandats à mettre en avant. Puis le FLN a fait l'Algérie. Puis le FLN a arraché l'indépendance. Puis le FLN, c'est l'Etat. Mais de quel FLN parle-t-il ? Je ne lui dirai pas de mettre le FLN au musée de l'Histoire ; d'autres l'ont fait avant moi. Au fait, pourquoi pas ? A moins de rajouter le millésime «62» pour faire le distinguo entre le FLN de la lutte de Libération et celui de mars 62. L'histoire y gagnerait à se démettre de certaines scories. A croire qu'en Algérie, il n'y a qu'une seule génération légitime pour diriger ce pays ; laquelle ? Celle du mouvement national ! Toutes les générations qui suivirent ont été un faire-valoir éhonté. Puis un ténor du RND, un autre parti du pouvoir, déclare, la main sur le cœur, que si Bouteflika consent à accepter le pari, cela relèvera du sacrifice. Rien que ça ! Un sacrifice ! Mais où vont-ils chercher toutes ces envolées lyriques ? Y aurait-il un recueil de formules toutes prêtes ? Il faut y croire. Ces gens-là se mettent purement et simplement à la place du président de la République. «Il faut savoir raison garder» ! Ce n'est pas injonctif, Madame Aslaoui, c'est un niveau de sagesse.
Puis je persiste à croire que rien ne changera en Algérie si l'actuel système perdure. Ce n'est pas jouer à l'intellectuel que de dire cela. Il s'agit d'un constat amer. Mais il faut le dire. Et le répéter à longueur de journée. Justement pour éviter le pire. Qu'on ne vienne pas me dire : «Par quoi il faut remplacer ce système ?» Réponse naïve, mais sincère : «Par un autre système démocratique, à la hauteur du peuple.» J'ai lu avec intérêt l'entretien de Ghozali ; lui qui est un produit du système, ne dit-il pas qu'il doit y avoir un changement de système ? Il sait de quoi il parle ; il le connaît de l'intérieur ; puis il le connaît intimement, si j'ose dire. Je ne comprends pas pourquoi certains ont peur d'un changement de système, j'entends par là des intellectuels. Il y a assez d'Algériens patriotes et compétents pour ériger un autre système et pour diriger ce pays. Il le dit lui-même : «Notre génération a lamentablement échoué.» Et voilà une vérité que j'espère entendre de beaucoup d'autres produits du système. Par exemple tous ceux qui n'arrêtent pas de nous chanter, à tue-tête, un bilan purement statistique de quatre mandats, juste pour convaincre le peuple algérien de l'utilisation rationnelle de mille milliards de dollars. Sid Ahmed Ghozali fait un constat accablant : «Le pire nous attend en 2019.» Fait-il de l'alarmisme lui aussi ? Il faut positiver, me dit-on. Il faut donner de l'espoir, me répète-t-on à souhait. Mais comment faire quand le bateau navigue à vau-l'eau ? Sauf que Ghozali aurait pu tirer la sonnette d'alarme du temps où il avait entre ses mains les commandes ; maintenant il est trop tard ; il le reconnaît lui-même : «Mon temps est passé. C'est terminé.» Oui les jeunes ! Mais qui pense à cette jeunesse vieillie avant l'âge ?
Pour cet ogre appelé cinquième mandat, il n'y a que Soufiane Djilali qui, constant, s'oppose à une énième mascarade électorale. Il est prêt, dit-il, à occuper la rue tout seul, s'il le faut. C'est bien beau tout ça ! Mais une hirondelle à elle seule ne fera jamais le printemps ! Comme au sein de l'opposition, il n'y a rien qui bouge, sinon par des déclarations de temps à autre sur des positions déjà connues ; je ne vois aucune proposition à même de donner le change aux porte-voix du pouvoir.
Faites quelque chose, ô vous de l'opposition ! Il est déjà trop tard. Faouzi Rebaïne a raison de dire que ces élections sont d'ores et déjà verrouillées. Le constat est clair ! Merci Faouzi Rebaïne ! Que faire alors ? Laisser faire ou servir de lièvre ? C'est la tentation du diable, non ? Je n'ai pas le droit moralement, politiquement, de participer à une élection dont les résultats sont connus d'avance. Vous faites tous ce constat ; une position commune est nécessaire. Sinon laissez le FLN se débrouiller tout seul ; il saura y faire, ne vous en faites pas.
Il y a tout de même quelques bonnes nouvelles. Il y a de la fraise bio du côté de Skikda. C'est important de manger du bio, de nos jours. Il y a trop de pesticides. Et autres poisons. Mais la fraise est bio, celle de Skikda. Il y a également le fait qu'il n'y aurait aucune pénurie durant le prochain Ramadhan ; qui parle de pénurie ? Personne, que je sache. De la viande à gogo. De l'eau H24. Je vous le répète, ce sont de très bonnes nouvelles qui vont nous faire oublier le cinquième mandat. La HIISE ambitionne de former les partis de l'opposition qui sauront, enfin, ce que sont les élections. Idée géniale ! Ah si je pouvais être formé moi z'aussi ! J'ai paumé mes cours sur les élections ; il faut dire que ça remonte à loin. Les élus eux aussi ont eu droit à une formation ; oui, comment être élu ? C'est important, un élu ; il représente le peuple. Les parlementaires ont-ils eu une formation ? Je ne sais plus. D'autres bonnes nouvelles ? Ah oui, les plages seront gratuites cette année. Le prix du parking sera subventionné par le Trésor public. La santé est toujours gratuite dans des hôpitaux vides de leurs toubibs. La ministre de l'Education est toujours en poste, malgré les assauts répétés de certains milieux. Le MOB est en division Une, bravo ! Ah la parabole est clémente ces jours-ci, toutes les chaînes sont revenues (c'est un calque !) Oui, les nèfles ont envahi les étals de nos commerçants ; un dessert en plus, youpi !
Y. M.


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