La situation en Syrie et les perspectives de règlement du conflit dans ce pays seront au menu de la 9e session des pourparlers d'Astana (Kazakhstan) prévue les 14 et 15 mai, en présence notamment de l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura. Selon l'agence TASS, citant le ministère kazakh des Affaires étrangères, l'ensemble des participants ont confirmé leur participation à cette rencontre destinée à donner une «impulsion aux négociations» devant aboutir au règlement d'un conflit sanglant déclenché en mars 2011 et qui a fait plus de 350 000 morts, des millions de réfugiés ou déplacés. Outre la présence des représentants des pays garants, la Russie et l'Iran et la Turquie, le processus d'Astana accueille une délégation du gouvernement syrien et une autre de l'opposition armée. Comme observateurs, il y aura une délégation de la Jordanie aux côtés de celle des Nations Unies conduite par Staffan de Mistura. La délégation russe sera conduite par l'envoyé présidentiel pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, tandis que la Turquie sera représentée par le sous-secrétaire du ministère des Affaires étrangères, Sedat Onal. La délégation iranienne sera dirigée par l'assistant principal du ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Jaberi Ansari, a précisé l'agence TASS. Les experts des pays garants devraient tenir des consultations bilatérales et trilatérales avant l'événement. La réunion plénière avec la participation de toutes les parties est prévue pour le mardi 15 mai. Le processus de paix d'Astana se concentre sur les questions militaires et techniques et se déroule en parallèle au processus de Genève qui a une portée politique. Impliquant notamment des délégations du gouvernement syrien et de l'opposition, le processus d'Astana a notamment abouti à un accord sur la création en Syrie de quatre «zones de désescalade» qui ont parfois permis une diminution des violences. Celles-ci sont réparties sur la région d'Idleb (nord-ouest), celle de Homs (centre), la Ghouta orientale, près de Damas, ainsi que dans le sud. La précédente rencontre entre les trois parrains, Russie, Iran et Turquie, s'était tenue les 21 et 22 décembre dans la capitale kazakhe, sans véritables avancées vers une solution du conflit syrien.