Comme prévu, Abderezzak Makri a été reconduit à la tête du MSP à l'issue du 7e congrès dont les travaux ne se sont achevés qu'hier matin. M. Kebci - Alger (Le Soir) - C'est vers 6h du matin que le verdict du vote des membres du nouveau conseil consultatif national pour le poste de président du mouvement est tombé avec le sacre attendu du président sortant. Un vote à bulletin secret qui a vu la participation de deux candidats : Makri et Naâmane Laouar qui, dans un premier temps, avait bel et bien signifié sa non-implication dans la course avant de se raviser plus tard pour se décider à candidater tout en sachant que l'issue du vote était connue d'avance. Et pour cause, l'ancien vice-président du mouvement et ex-chef du groupe parlementaire de la défunte alliance parlementaire de l'Algérie verte n'a récolté que 84 voix, certainement celles des partisans de Aboudjerra Soltani qui, lui, ayant pris la température du congrès qui n'était nullement propice à une quelconque confrontation avec Makri, avait affirmé bien avant sa non-candidature pour, se justifiait-il diplomatiquement, «éviter au parti une autre implosion préjudiciable». Le score de Laouar était de loin inférieur au score du président sortant qui a récolté deux fois plus, avec 281 voix obtenues, soit près de 73% des voix exprimées. Et le sacre de Makri ne s'arrête pas à sa victoire personnelle puisque deux de ses proches ont été plébiscités : il s'agit de Abderrahmane Benferhat élu comme son premier adjoint et de Habri Nabi, jeune député et président de la Commission des affaires juridiques à l'APN, au poste de second-vice-président du conseil consultatif national. Autre fait qui confirme on ne peut plus clairement le balancement du camp de l'ex-Front du changement aux côtés de Makri : l'élection de Abderezzak Achouri au poste de second vice-président du mouvement et celle de Tayeb Aziz et Ali Kaddour Douadji, deux anciens qui, dit-on, ont rompu les amarres avec le MSP juste après le décès de Mahfoud Nahnah avant de revenir au bercail sur insistance de Abdelmadjid Ménasra. Une sorte de deal concocté entre Makri et l'ancien ministre de l'Industrie que l'on disait, à un certain moment, tenté par une candidature au poste de président du parti avant de se raviser, lui aussi. Cette victoire écrasante de Makri pour un second mandat de suite de cinq ans à la tête du MSP conforte l'enfant de M'sila dans l'option d'opposition radicale qu'il a imprimée au mouvement depuis le 5e congrès du parti. Et ce ne sont certainement pas ses propos conciliants qu'il a tenus juste à son élection ou encore le soin laissé au nouveau conseil consultatif national du mouvement de décider du retour ou pas au gouvernement qui lui feront changer de position, une instance qui, aux deux tiers de sa composante, lui a renouvelé le bail. M. K.