Les 584 membres du conseil consultatif se réuniront, une nouvelle fois, ce week-end pour terminer les travaux déjà entamés. Contrairement aux apparences, la crise qui couve au MSP n'est pas près de connaître son épilogue. Une atmosphère électrique et un nouvel accès de fébrilité caractérisent cette formation islamiste au fur et à mesure de l'approche de son congrès. Les 584 membres du conseil consultatif du MSP se réuniront, une nouvelle fois, ce week-end pour terminer les travaux déjà entamés. Il s'agit de débattre et d'approuver les documents restants pour qu'ils soient présentés au septième congrès extraordinaire, prévu les 10, 11 et 12 mai prochain. A titre de rappel, hormis le règlement intérieur du congrès, le rapport sur le choix des congressistes au niveau des communes et des wilayas, qui ont été adoptés par le CC, la validation des plus importants documents a été reportée à la session du madjliss echoura des 20 et 21 avril. Présentés par la commission préparatoire du congrès, ces documents n'ont pas été encore adoptés. Il est question, notamment du rapport de synthèse lié à la politique générale du parti durant le prochain quinquennat ou les amendements à apporter aux statuts de cette formation politique et la manière avec laquelle sera élu le président du parti. La dernière session du madjlis echoura tenue les 8 et 7 avril derniers, a été laissée ouverte en raison du fait, indique-t-on, que «plusieurs wilayas n'avaient pas encore ficelé et expédié leur rapport au conseil consultatif». Le branle-bas de combat est illustré par des sorties publiques et médiatiques des représentants de chaque courant traversant cette formation islamiste. La dernière en date est celle de l'ancien président du MSP, Bouguerra Soltani, qui conditionne sa candidature à la présidence du mouvement à l'occasion du septième congrès au «réajustement de la ligne politique du parti». Dans ce contexte, le vice-président du parti, Abdelmadjid Menasra, potentiel candidat à la présidence du parti, a mis en garde à travers son tweet contre le risque d'implosion du mouvement avec l'élargissement et l'approfondissement de la discorde à l'approche de ces assises. Il a appelé les militants à choisir les idées, politiques, positions et direction,- qui leur conviennent selon leur conviction pour éviter l'éclatement du parti. L'ancien président du madjlis echoura, Abderrahmane Saïdi, a plaidé pour le réajustement de la ligne politique du mouvement. A ce propos, le gros des échanges et des discussions au sein du MSP se focalise sur les ajustements à apporter à la ligne politique du parti à la lumière des deux expériences politiques précédentes, à savoir celle où ce parti était allié du pouvoir et membre de l'Alliance présidentielle et du gouvernement et celle où il a basculé dans l'opposition. Par ailleurs, selon le vice-président du parti, Athmane Laouar, les candidatures à la présidence du mouvement ne seront connues que le jour du congrès. Il est toutefois, clair que l'actuel président du parti, Abderrezak Makri, dispose d' une longueur d'avance sur ses détracteurs. Ses adversaires l'accusent d'exploiter son poste de président du parti pour mener une campagne électorale précoce et organiser un congrès sur-mesure, en vue de prolonger son bail à la tête du mouvement. Tous les rapports contenant les observations et propositions de la base militante par rapport à la position du parti relative à la réintégration ou non du gouvernement, les statuts du parti, les programmes politique, économique ainsi que la politique éducative et la séparation entre la prédication et la politique, ont été transmis vendredi dernier à la commission de préparation du congrès. Il faut dire que la proposition de Makri, obligeant les prétendants à annoncer leur candidature, un mois avant le congrès, est tombée à l'eau, faute de temps. La proposition de Soltani, qui imposait au candidat à la présidence de passer au préalable par des élections au niveau des bureaux des 48 wilayas et de l'émigration a subi le même sort...