Les prix du pétrole ont reculé jeudi dernier, et continué leur baisse hier vendredi, en cours d'échanges européens. La montée hebdomadaire inattendue des réserves américaines et l'annonce par l'Arabie saoudite d'une baisse de son prix pour le brut à destination de l'Asie, sont justement à l'origine. Les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis ont enregistré une hausse surprise la semaine dernière tandis que la production s'est stabilisée pour la troisième semaine de suite, selon les chiffres publiés jeudi dernier par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), citée par l'APS. Lors de la semaine achevée le 29 juin, les réserves commerciales de brut ont avancé de 1,2 million de barils pour s'établir à 417,9 millions, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg prévoyaient un recul de 5 millions de barils. «Cette hausse était principalement due à une montée des importations nettes d'autant plus que les exportations ont légèrement reculé de leur sommet», ont commenté les analystes. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a terminé à 77,39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 81 cents par rapport à la clôture de mercredi dernier. La production de brut s'est de son côté, comme lors des deux précédentes semaines, stabilisée au niveau record de 10,90 millions de barils par jour. L'Arabie saoudite a annoncé, de son côté, une baisse de son prix pour le brut à destination de l'Asie, une première depuis quatre mois. Fin juin dernier, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires ont, pour rappel, assuré assouplir l'accord de limitation de la production. Seulement, les prix du brut ont continué de grimper alors que les marchés craignent des perturbations de l'offre. Hier vendredi, les prix du pétrole ont continué de baisser en cours d'échanges européens. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait en début d'après-midi 76,85 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 54 cents par rapport à la clôture de jeudi. Le pétrole pourrait aussi être affecté par la guerre commerciale sino-américaine. Les Etats-Unis ont lancé, hier, les hostilités commerciales avec la Chine en imposant des droits de douane sur des dizaines de milliards de dollars de produits chinois. En réaction, Pékin se propose de son côté, d'utiliser des droits de douane sur le pétrole américain. «Si un taux punitif de 25% est imposé, comme cela a été évoqué, le pétrole américain deviendra bien trop cher pour les consommateurs chinois et ne pourra donc plus être importé», ont commenté des experts. Selon eux, la demande chinoise se reportera ainsi sur le reste du marché, ce qui pourrait provoquer une hausse des cours du Brent. Synthèse Ry. N.