Les meilleurs prénoms sont certainement ceux qui ont un sens et expriment une qualité comme la bonté, la générosité ou la sagesse. Certains prénoms féminins algériens sont très anciens. Maya par exemple n'est pas une référence à la civilisation américaine maya, mais le prénom d'une pléiade, les sept filles du titan Atlas dont une chaîne de montagnes en Algérie porte le nom. Une conteuse et une chanteuse se sont associées pour animer une soirée autour des prénoms algériens. Intitulé «La sérénade des prénoms», le spectacle animé par la jeune chanteuse andalouse Lamia Aït Amara et la conteuse Sihem Kennouche a eu lieu dernièrement à l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaïh. Le spectacle qui a certainement demandé de longues études et recherches, explique l'origine, l'histoire et l'histoire qui se cache derrière certains prénoms algériens dont ceux déjà chantés par des maîtres de chaâbi, d'andalou et d'autres genres musicaux traditionnels, à l'instar de Fatma, Meriem ou Zennouba. C'est naturellement la conteuse Sihem Kennouche déjà habituée à évoquer l'origine des prénoms sur la radio Chaîne 3, qui avait expliqué l'origine des prénoms. Lamia Aït Amara accompagnée par ensemble régional de musique d'Alger, a interprété des chansons choisies et en relation avec le sujet. Cette expérience a été très bien appréciée par le nombreux public de l'Opéra d'Alger. Lamia Aït amara, l'étoile montante de la musique andalouse, a rejoint dès l'âge de 4 ans, l'association de musique andalouse les Rossignols d'Alger. Elle s'exerça sur différents instruments de musique tels que le rebab, le luth, la mandoline ou le violon. Très tôt, elle se distingua par ses capacités vocales très particulières et sera formée par le professeur Youcef Ouznadji élève du maître Sid-Ahmed Serri. Elle anime plusieurs scènes en tant qu'élève de cette association. A 18 ans, elle intègre l'association El Inchirah où encadrée par le maître Smaïl Henni, elle devient une des solistes principales de cette association. Ceci lui permettra d'enrichir davantage son répertoire, et de basculer aussi vers d'autres styles autres que la sanaâ, tels que le hawzi, le madih ou le melhoun. En 2014, Lamia Aït Amara décide d'opter pour une carrière solo, en formant son propre orchestre. Elle se lance aussi le défi de chanter plusieurs répertoires allant du malouf de Constantine jusqu'au gharnati de Tlemcen. elle excelle aussi dans l'interprétation du gharbi , du malhoun et du hawzi en y apportant sa touche spéciale, un regard jeune et contemporain sur ces styles. Dans ses interprétations, on retrouve un brin d'originalité traditionnelle mêlé à beaucoup de créativité. Son timbre vocal très doux lui permet de transmettre tant d'émotions au public. Dans l'interprétation de Lamia Aït Amara, on retrouve l'essentiel : les valeurs fondamentales de la poésie et de la musique. Kader B.