La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a décidé de récupérer de nombreux véhicules dont certains blindés, affectés à des anciens responsables, «bien que ces derniers ne soient plus en fonction depuis de nombreuses années». La décision a été prise, selon une source sûre, par le premier responsable de la Sûreté nationale, le colonel Mustapha Lahbiri. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La décision a été prise, poursuit notre source, il y a de cela quelques jours. Elle fait suite à un rapport d'audit interne de l'institution, qui a relevé que «certains véhicules dont des blindés, relevant de la Direction générale de la Sûreté nationale, sont encore utilisés par d'anciens responsables», bien que ces derniers «ne soient plus en exercice depuis de nombreuses années». Le plus surprenant dans cette affaire, a-t-on indiqué est que «la récupération et la réintégration de ces moyens de l'Etat suscitent une vive résistance» de la part des parties concernées. Une réaction qui n'a pas laissé indifférent le premier responsable de l'institution policière, qui aurait demandé aux responsables en charge de ce dossier «d'user de tous les moyens que leur confère la loi pour exécuter cette décision». Le rapport d'audit n'a pas relevé le seul cas des véhicules. On indique, en effet, qu'il a été relevé «qu'un grand nombre de policiers sont également affectés à la seule protection de ces anciens responsables». A ce titre, il a été également décidé de procéder «à la révision des effectifs appropriés destinés à la protection des hautes personnalités». Pour les responsables de la Sûreté nationale, les moyens matériels et humains récupérés suite à cette décision doivent être «redéployés dans le cadre des missions dédiées exclusivement aux services de la Sûreté nationale». Pour rappel, le nouveau directeur général de la Sûreté nationale avait entamé, dès le début de sa prise de fonction, des changements à la tête de plusieurs directions centrales, dont celles liées aux renseignements généraux et à la communication. Ces changements ont été élargis aux Sûretés de wilaya, où pas moins de six chefs de Sûreté de wilaya ont été relevés de leurs fonctions. Il a été souligné également que le directeur général a diligenté des inspections et aurait demandé l'élaboration des rapports concernant le fonctionnement de certaines structures. A. B.