Le secrétaire général du Front de libération nationale, Djamel Ould-Abbès, tiendra une nouvelle rencontre au sommet avec son homologue du Rassemblement national démocratique et néanmoins Premier ministre Ahmed Ouyahia «dans les tout prochains jours». C'est ce qu'a annoncé le SG du FLN , hier, en marge de sa rencontre, au siège du parti à Hydra, avec le groupe des quinze partis «soutenant la continuité et la réforme» conduit par le SG de l'ANR, Belkacem Sahli. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Les patrons du FLN et du RND ont convenu de cette rencontre il y a quelques jours de cela, eux qui se sont déjà rencontrés pour un premier sommet en juillet dernier. Bien évidemment, il sera question de coordonner le travail entre les deux parties tant au niveau du gouvernement et du Parlement, qu'en prévision de la présidentielle d'avril prochain. Première échéance immédiate, la loi de finances pour 2019. «Je suis convaincu que cette loi de finances passera comme une lettre à la poste, en ce qu'elle ne prévoit aucune nouvelle taxe», commentait Ould-Abbès. Ceci dit, l'essentiel de l'ordre du jour de cette rencontre sera consacré au rendez-vous politique majeur du printemps prochain. C'était d'ailleurs cette même préoccupation qui a motivé la rencontre d'hier. Le FLN a donc reçu les quinze partis en question, en vue d'entamer le nouveau chantier de campagne : la constitution d'un «front populaire solide» auquel Abdelaziz Bouteflika avait appelé dans son dernier message à la nation, à l'occasion de la célébration du double anniversaire du 20 Août. «C'est un appel du Président qui transcende toutes les parties. Il est ouvert aux partis politiques, aux organisations nationales, aux syndicats, etc.», expliquera Ould-Abbès. Tout comme Belkacem Sahli. Les deux hommes affirmant qu'il s'agit, là, de constituer un front, un rempart «pour préserver la stabilité et la sécurité nationales (...)». Pour soutenir la candidature de Bouteflika ? «Aujourd'hui, nous sommes là pour constituer ce front populaire auquel a appelé le Président. Mais si vous voulez mon sentiment concernant le cinquième mandat, ma réponse est simple : je crois que le peuple a déjà tranché cette question.» C'est ainsi que le SG du FLN répondait à la question d'un journaliste en conférence de presse sanctionnant cette rencontre. Il s'explique : «Le FLN, par deux fois, en mars dernier, avait demandé au Président de poursuivre sa mission à la tête de l'Etat. Il l'a fait au nom de 700 000 de ses militants (...) D'autres organisations aussi nous ont rejoints en cela. Je citerai l'UNFA, les sept organisations estudiantines (...)» Il faut dire aussi que le patron du FLN a un agenda plein, en ce début septembre où ce genre de rencontres, en vue de «constituer un front populaire solide» vont se multiplier. Ould-Abbès recevra, ainsi, les Organisations des enfants de chouhada, de Khalfa M'barek et de Tayeb Houari, les sept organisations estudiantines, mais, surtout, nous confie-t-on de bonne source, une rencontre au sommet avec la direction de la centrale syndicale, l'UGTA. Pour ne citer que cette grosse cylindrée, en attendant le reste du convoi... K. A.