Une coordination d'appui au cinquième mandat, constituée de 26 partis politiques, de l'UGTA et de 7 organisations estudiantines est déjà en ordre de marche, a annoncé le SG du FLN. Dans le cadre de l'exécution de son agenda de rencontres consultatives avec les formations politiques, le SG du FLN, Djamel Ould Abbes, a rencontré hier après-midi, au siège du parti, une délégation de l'Alliance nationale républicaine (ANR), conduite par Belkacem Sahli. "Le Président est notre candidat. Mais le dernier mot lui revient. Lui ou pas lui, ce qu'il va décider, nous allons l'appliquer au FLN." Quelques instants après, il revient à la charge en soutenant "mais si Dieu le veut, ce sera lui", a réitéré le responsable de l'ex-parti unique, en réponse à la question de savoir quelle serait la position du FLN si, d'aventure, Bouteflika décidait de ne pas se représenter à la présidentielle de 2019. Selon Djamel Ould Abbes, la campagne pour le scrutin présidentiel de 2019 a bel et bien commencé. Les rencontres vont s'intensifier dans les prochains jours avec les formations politiques et les organisations qui partagent cette conviction d'un cinquième mandat. Une coordination d'appui au cinquième mandat constituée de 26 partis politiques, dont TAJ, le RND, Karama, le FLN, l'ANR ainsi que l'UGTA et 7 organisations estudiantines est déjà en ordre de marche, annonce le SG du FLN. "Nous allons entamer 2019 avec conviction et sérénité. Nous allons investir le terrain car nous sommes des hommes d'action. Les partis qui ne souhaitent pas le cinquième mandat n'ont qu'à présenter leur candidat." Invité à commenter la déclaration d'Amara Benyounès, président du Mouvement populaire algérien (MPA), qui a estimé que "nul n'a le droit de faire pression sur le Président", Ould Abbes réplique : "Notre éducation au sein du FLN ne nous permet pas de répondre. J'ai un plan à suivre pour l'avenir." Le SG du FLN décline son agenda pour la semaine. Aujourd'hui, il rencontrera 7 organisations estudiantines à Tlemcen et mardi TAJ, le parti d'Amar Ghoul. Mais il s'abstient de communiquer sur de potentiels contacts entre le FLN et le MPA. "Parlez-moi du Président, de son bilan de 20 ans au pouvoir, car je suis certain que le jour où il va déclarer sa candidature la plupart des Algériens le soutiendront." Au début de son intervention, Ould Abbes a affirmé qu'il n'existait aucune divergence d'approche ou d'analyse entre le FLN et l'ANR qu'il considère comme un allié. "Nous sommes pour la continuité afin de préserver les acquis engrangés depuis 1999 et approfondir les réformes politiques", renchérit Belgacem Sahli en affichant son désaccord avec l'initiative du président du MSP autour d'un consensus national et d'une transition de cinq ans. Pour lui, impliquer l'armée dans un tel processus est une "ligne rouge à ne pas franchir pour l'ANR. Laissez l'armée loin de la politique et des activités partisanes". Belkacem Salhi qualifie le parti du MSP d'opportuniste qui "a passé 18 ans au gouvernement et qui a sauté du bateau pour profiter de la brèche ouverte par le Printemps arabe". Comme il fallait s'y attendre, l'entrevue d'hier entre le FLN et l'ANR était complètement centrée sur les voies et moyens pour faire campagne pour un cinquième mandat. "C'est une concertation autour des positions politiques partagées entre les deux parties. Dans le contexte actuel, il n'y a pas de meilleur candidat que Bouteflika", a précisé le SG de l'ANR. Nissa Hammadi