Le Prix de la littérature arabe 2018, doté de 10 000 euros, est décerné à l'écrivain anglo-égyptien Omar Robert Hamilton, a-t-on appris mercredi de l'Institut du monde arabe (IMA). L'écrivain a été choisi pour ce prix, créé par l'IMA et la Fondation Jean-Luc Lagardère, pour son premier roman La ville gagne toujours (Gallimard/Collection «Du monde entier»), traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Sarah Gurcel. Le jury a salué «un puissant premier roman, parfaitement maîtrisé, qui nous plonge dans l'Egypte à l'époque de la révolution de 2011 et qui brosse d'émouvants portraits de jeunes Egyptiens engagés dans leur combat pour la liberté». Le lauréat, qui vit actuellement au Caire, est né à Londres en 1984. Après des études de littérature à Oxford, il a réalisé des courts-métrages et cofondé le Festival de littérature de Palestine, a indiqué l'IMA dans un communiqué, précisant qu'au Caire, au moment de la révolution, il a filmé les rassemblements sur la place Tahrir en janvier et février 2011, avant de participer à la création du collectif Mosireen ayant pour but de documenter les manifestations en Egypte. Le roman raconte la situation chaotique qu'a vécue l'Egypte en 2011, où des cris et des plaintes s'élevèrent dans les rues, des cailloux, des grenades et des slogans pleuvèrent sur l'armée, des femmes furent violentées et les hôpitaux débordés. Il montre, sous ses différentes facettes, le soulèvement populaire contre le régime de Hosni Moubarak. L'IMA a annoncé que la cérémonie de remise du Prix se tiendra le 24 octobre, en présence de son président, Jack Lang, de Pierre Leroy, co-gérant de Lagardère SCA et administrateur délégué de la Fondation Jean-Luc Lagardère, du lauréat et de personnalités des arts et des lettres. Créé en 2013, ce prix est la seule récompense française distinguant la création littéraire arabe. Elle promeut l'œuvre d'un écrivain ressortissant de la Ligue arabe et auteur d'un ouvrage écrit ou traduit en français, a-t-on expliqué.