Les prix du pétrole ont rebondi hier à cause de la perturbation de la production nord-américaine, renforçant la tendance haussière portée par les craintes sur l'offre iranienne du fait des sanctions américaines prévues à compter de la fin de cette année. A moyen terme, les prix se maintiennent au-dessus de la barre des 80 dollars. Le contexte international marqué par les craintes sur l'offre iranienne appelée à diminuer suite aux sanctions américaines décrétées dans le sillage du retour de l'administration Trump sur l'accord conclu au sujet du programme nucléaire de ce pays, favorise la prise de risque des investisseurs. Puis d'autres évènements sont venus soutenir la tendance haussière cette semaine, à savoir l'incendie dans la plus importante raffinerie canadienne au Nouveau Brunswick produisant 300 000 barils par jour et dont personne n'a pu se prononcer sur la date de son redémarrage ainsi que l'approche de l'ouragan Michael aux Etats- Unis. Selon le dernier point du Bureau de régulation de l'environnement et de la sécurité (BSEE), «des plateformes représentant environ 19% de la production de brut dans le golfe du Mexique ont déjà été évacuées». En effet, sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre gagné 80 cents par rapport à la clôture de lundi, à 84,71 dollars. Idem pour le baril de «light sweet crude» qui a valu 74,79 dollars dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour novembre, en hausse de 50 cents. Stephen Innes, analyste chez Oanda a estimé que «les cours sont soutenus par une atmosphère jugée plus favorable à la prise de risque, l'incendie à la raffinerie canadienne de Saint- Jean et l'ouragan Michael qui arrive sur le golfe». Même son de cloche du côté des analystes de JBC Energy. «L'arrivée de l'ouragan est attendue pour mercredi sur la côte Est du golfe, mais il pourrait épargner les infrastructures pétrolières », ont-ils souligné. Cette baisse de l'offre maintiendraient la tendance actuelle des prix au moins jusqu'à la fin de l'année en cours. L. H.