Alors que les prix du pétrole montaient hier lundi en cours d'échanges européens, les cours étaient orientés à la baisse, en Asie, après une semaine bouclée dans le vert. Hier lundi, bien que la tendance soit haussière, en raison de la situation en Iran et en Libye, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en octobre, reculait, vers 04H20 GMT, de 17 cents à 69,63 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Tandis que le baril de Brent, référence européenne, pour livraison également en octobre, cédait 21 cents à 77,43 dollars. Hier dans la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, valait 78,11 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 47 cents par rapport à la clôture de vendredi alors que dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en octobre prenait 8 cents à 69,88 dollars. Le marché, estime Stephen Innes, analyste chez Oanda, reste soutenu par l'idée que les sanctions américaines contre les exportations iraniennes de brut vont limiter l'offre. Lesquelles sanctions prendront effet début novembre, mais, relève Stephe, Brennock, analyste chez PVM, les exportations du troisième plus grand producteur de l'Opep reculent déjà à un rythme plus rapide qu'attendu. Pendant que les autres membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie, qui se sont associés fin 2016 pour limiter leur offre et faire grimper les cours, ont augmenté leur production ces derniers mois. Vendredi dernier sur l'ensemble de la semaine et du mois, les cours avaient progressé en dépit d'une clôture à la baisse. Pour Sukrit Vijayakar, de Trifecta Consultants, les craintes d'une offre surabondante au début du mois ont été eclipsées par le recul des exportations iraniennes et leur impact sur les réserves mondiales. «La guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine et son impact sur l'économie mondiale seront aussi surveillés de près par les marchés», a observé cet analyste. Le recul des exportations, relève-t-on, intervient avant même l'entrée en vigueur de nouvelles sanctions américaines en novembre qui devraient perturber l'économie du troisième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. En attendant, les marchés suivent aussi selon Greg McKenna, analyste chez AxiTrader, la situation en Libye où des milices rivales s'affrontent depuis lundi dernier à l'arme lourde dans la banlieue sud de la capitale libyenne. Ces combats ont fait au moins une quarantaine de morts et plus de 100 blessés, pour la plupart des civils, selon un dernier bilan du ministère de la Santé vendredi soir.