Pour sa première sortie sur le terrain, le nouveau wali de Annaba, Toufik Mezhoud, n'a pas manqué de rappeler à l'ensemble des responsables sa ferme détermination à suivre l'exécution de tous les projets en chantier dans la wilaya, tout en insistant sur l'accélération de la cadence des travaux et le respect de la qualité et de l'esthétique. Le premier point de sa visite qui concernait plusieurs projets structurants relevant du secteur des travaux publics et des transports, l'avait conduit sur la corniche, plus précisément au chantier devant relier Aïn Achir à la belle plage de Oued Bagrat sur un tronçon de quelque 8 kilomètres dont deux sont déjà ouverts à la circulation. Les 6 autres sont encore en chantier et demandent une parfaite maîtrise en raison du terrain escarpé qu'ils doivent traverser, ce qui nécessite la réalisation de quatre viaducs totalisant plus de 1 000 mètres linéaires. Sur place le wali a instruit les responsables des TP et des entreprises réalisatrices de respecter les délais impartis, voire même les réduire au maximum pour livrer ce tronçon touristique par excellence disposant d'aires de stationnement avec commerces (crémerie, cafétéria, fast-food …) offrant des vues panoramiques aux visiteurs. Le wali s'est ensuite déplacé à la gare ferroviaire de la ville de Annaba pour inspecter les travaux de réhabilitation de cette structure. Sur place, Il n'a pas manqué d'instruire les chargés du chantier de respecter l'architecture de la bâtisse datant de près d'un siècle. A l'aéroport Rabah-Bitat, le wali Mezhoud qui devait inspecter les travaux de recalibrage et bétonnage des canaux d'assainissement, le renforcement des parkings avions, des bretelles et voies de circulation, s'est montré insatisfait des travaux et de la dimension de cette aérogare dont les travaux ont été lancés depuis plus de 10 ans. «Annaba mérite un aéroport plus imposant», a-t-il lancé. L'autre important projet structurant devant relier la cité Seybouse à la RN 16 sur près de 500 mètres par la réalisation de trois importants ouvrages d'art ayant nécessité une enveloppe financière de l'ordre de 1 200 milliards de centimes. La durée des travaux initiale était de 24 mois, insistant sur la réduction de ces délais, le wali a finalement convaincu les responsables de l'entreprise étatique ENGOA à les ramener à 12 mois voire 10 mois. Le port et sa nouvelle gare maritime ont longuement retenu l'attention du chef de l'exécutif de Annaba. Bâtie sur une superficie de 8 000 m2, cette structure dont la réalisation est suivie quotidiennement par la direction du port de Annaba qui lui a consacré quelque 350 milliards de centimes sur fonds propres permettra de porter le nombre de voyageurs de 16 000 actuellement à plus de 130 000. Elle a longuement retenu l'attention du wali. Une fois réalisée, elle fera oublier l'ancienne incommode, fatigante et vétuste gare maritime. Tout comme elle permettra de faciliter l'accès direct des voyageurs aux bateaux via des passerelles aménagées et des rampes pour les véhicules. Elle accélérera également les contrôles policier et douanier. Les voyageurs trouveront toutes les commodités nécessaires pour effectuer leur traversée dans les meilleures conditions. La clôture en acier du port a fait réagir le wali, estimant que celui-ci doit être ouvert sur la ville d'où la nécessité de supprimer cette séparation lugubre qui rappelle les pénitenciers et non un lieu convivial qui aura, avec la réalisation des terrasses, divers commerces (restaurants, cafétéria, crémerie), mais aussi d'autres services qui feront le bonheur des visiteurs locaux et/ou étrangers. Concernant la date de son inauguration, le wali Mezhoud a été intransigeant pour la réduire au maximum. Il a donné rendez-vous, le 1er mars 2019, aux responsables de l'entreprise Batimetal pour son inauguration. A. Bouacha