Présidant la conférence régionale des cadres de l'Est de son parti, Moussa Touati est revenu sur la polémique qu'avaient suscitée ses déclarations en faveur du prolongement de l'actuel mandat du Président Bouteflika pour une période transitoire de 3 ans. «Je suis toujours dans l'opposition et je n'ai pas changé, je veux juste préserver mon pays», a-t-il martelé avant d'ajouter «je n'attends rien de Bouteflika mais je plaide pour assurer la stabilité des Algériens afin de les mettre à l'abri des visées étrangères en vue de la dilapidation de nos richesses». Le président du Front national algérien (FNA) insistera dans son discours sur la nécessité de continuer en expliquant qu'un scrutin à l'état actuel des choses ne serait pas possible car «nous sommes dans une crise et le peuple a démissionné de la politique», avant d'ajouter «c'est pour cela que nous plaidons pour le prolongement du mandat de l'actuel président de la République pour une durée de 3 ans», en indiquant «à condition que durant cette période de transition, il y aura une révision générale de la Constitution». Le président du FNA insiste dans sa vision sur l'élaboration de la nouvelle Constitution en concertation avec le peuple «le peuple doit participer et donner son avis et instaurer les grandes lignes d'une Constitution permettant la stabilité du pays et qui ne sera pas inspirée d'autres Constitutions des autres pays». Moussa Touati qui a critiqué sévèrement l'initiative des députés portant sur le retrait de confiance au président du Parlement, n'omettra pas de tirer à boulets rouges sur «ces élus, issus d'une fraude électorale et qui avaient eux-mêmes élu le président de l'APN». Pour rappel, le candidat malheureux de plusieurs élections présidentielles avait fait une grève de la faim pour protester contre les résultats des élections législatives de 2017, en accusant l'administration de fraude au profit du FLN et du RND. Des élections où son parti n'a eu aucun siège. Voulant prendre sa revanche, Touati a réitéré son appel au président de la République pour dissoudre ce Parlement et il présentera «la meilleure solution à cette crise multidimensionnelle que traverse le pays qui bloque les intérêts de l'Etat et du peuple et qui réside inéluctablement dans la dissolution du Parlement, en vue de restituer la confiance du citoyen dans ses institutions». Ilhem Tir