Interrogé sur le retour de Rabah Kebir sur la scène politique, M.Touati affirme qu'il ne voit pas d'inconvénient. «La révision de la Constitution n'est pas une priorité pour le moment. Le plus important est d'assurer la stabilité sociale et sécuritaire du pays». C'est ce qu'a suggéré le porte-parole du parti du Front national algérien, FNA, M.Moussa Touati, qui était l'invité de l'émission «Le rendez-vous du jeudi», de la Chaîne II. Même s'il est pour l'amendement de la Constitution de 1996, Touati pense qu'il est préférable de résoudre les problèmes qui sont à l'origine du malaise social et garantir la stabilité sociale qui consolidera la stabilité politique du pays. En plus, ce dernier a beaucoup insisté, dans son intervention, sur la nécessité de consulter le peuple algérien. «Le peuple algérien a le droit d'être consulté dans une question dont dépend son avenir. Le choix du régime politique doit provenir de la volonté du peuple, une condition qui garantira la pérennité du régime politique et rétablira la confiance entre l'Etat et le peuple», réitère-t-il. Pour lui, il ne faut pas refaire les erreurs du passé affirmant que les quatre précédentes Constitutions ont démontré leur échec. «Ce n'est pas logique de procéder à la révision de la Constitution chaque dix ans», affirme- t-il avant d'ajouter que même si les dirigeants politiques, changent, la Constitution doit rester telle quelle. Le parti du FNA avait même adressé une lettre au président de la République l'interpellant à consulter le peuple algérien sur le modèle politique à suivre. Interrogé sur cette question justement, le porte-parole du FNA pense que le régime parlementaire est le modèle qui conviendrait à l'Algérie. Ce modèle, argumente-t-il, consacre la consultation et le dialogue entre les dirigeants et les représentants du peuple sur les questions importantes. Au sujet des élections législatives, le conférencier craint, comme tous les leaders des autres formations, la fraude. «Notre grand souci est la manière de gérer les élections», avoue-t-il, car l'administration se considére comme partie prenante dans cette opération, chose qui ouvre la voie à la fraude. Afin d'assurer des élections transparentes, le FNA propose de confier l'opération de surveillance des élections aux magistrats à la place des chefs de daïra. Le FNA compte s'investir, cette fois-ci, sur le terrain et ambitionne de se présenter à travers les 15.000 communes existantes. En outre, le FNA révèle que le projet de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale est une très bonne initiative, mais il se dit contre la prolongation des délais. Interrogé sur le retour de Rabah Kebir sur la scène politique, M.Touati affirme qu'il ne voit pas d'inconvénient si la loi lui autorise de le faire. Cependant, ce dernier doute fort que le parti de Kebir soit agréé.