La réunion programmée entre les syndicats du secteur de l'éducation avec la commission nationale de gestion des œuvres sociales n'a pas abouti. Sur les dix syndicats, trois ont décidé de boycotter, les autres ont demandé le report pour étudier le rapport final de gestion avant de le discuter. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le CLA n'a pas répondu présent à cette réunion. Le Satef et le Snapest ont quitté la salle de la réunion après voir refusé de cautionner le rapport sur le bilan moral et financier de la commission. «La commission a présenté son rapport depuis 2015 à 2017, les dépenses de l'année 2018 n'ont pas été données. Rien qu'en trois mois, la commission a dépensé 14 milliards de dinars en 2015. C'est aberrant, alors qu'en 2016, 12 milliards de dinars ont été dépensés», a expliqué Boualam Amoura, président du Satef. L'état contribue annuellement à cette manne avec une moyenne de 10 milliards de dinars soit 3% de la masse salariale des 750 000 travailleurs de l'éducation. M. Amoura a indiqué que son syndicat a quitté la salle de réunion parce qu'il refuse de cautionner cette gestion «catastrophique ». Le Snapest de son côté a également fait le même choix. D'ailleurs, ces syndicats affirment ne plus être concernés par «cette mascarade». D'autant que le conseiller du ministère de l'éducation, présent à cette réunion, a signifié aux syndicats qu'ils ne peuvent pas critiquer le rapport de gestion de la commission des œuvres sociales. Cependant, M. Chaïb Draâ a recommandé aux syndicats de saisir la ministre par écrit s'il y a des critiques à formuler. Le CLA a déjà annoncé une journée de protestation pour le 23 octobre prochain pour, entre autres, dénoncer la prolongation du mandat de la commission des œuvres sociales. Le Satef a prévu de réunir son conseil national le 30 octobre prochain pour décider de l'action à venir. M. Amoura n'exclut pas une action commune des syndicats. «Nous allons nous réunir dans le cadre de l'intersyndicale pour décider des actions à mener contre la gestion des œuvres sociales», a souligné le syndicaliste qui rappelle que cet argent, c'est l'argent de tous les travailleurs de l'éducation. Les syndicats demandent aussi le rapport de l'enquête des services de l'IGF déclenchée dans 23 wilayas sur les œuvres sociales. Par ailleurs, une nouvelle réunion est prévue, la semaine prochaine, entre la commission et les sept autres syndicats qui ont demandé plus de temps pour pouvoir décortiquer le rapport de gestion. S. A.