Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) a appelé à une journée de grève nationale pour aujourd'hui. Le syndicat appelle à la mobilisation des enseignants pour dénoncer la dégradation de la situation socioprofessionnelle des travailleurs de l'éducation et les décisions unilatérales de la tutelle. Le syndicat menace de hausser le ton en cas de non-aboutissement de ses revendications. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les lycées de la capitale étaient perturbés hier déjà par la journée de protestation initiée par le Cnapest. Le syndicat, qui a tenu aussi un rassemblement devant la Direction de l'éducation de la wilaya, se dit satisfait de la large mobilisation qu'a connue son mouvement. Le Cnapest ne compte pas s'arrêter là, et menace d'élargir son mouvement de protestation au niveau national si les problèmes soulevés ne sont pas résolus. Le CLA, de son côté, a décidé d'une journée de grève nationale pour afficher publiquement son mécontentement contre la décision de la ministre de l'Education de fermer le dossier de révision du statut particulier sans prendre en considération les recommandations de la commission mixte qui a travaillé pendant trois années sur le dossier. Le syndicat a appelé à cette journée de grève pour dénoncer également la décision de Benghabrit de prolonger le mandat de la commission nationale de gestion des œuvres sociales pour une année. Le syndicat demande le gel des activités de cette commission et l'organisation d'un nouveau référendum pour laisser le choix aux travailleurs de décider du mode de gestion «de leur argent». Le syndicat soulève une plateforme de revendications qui comprend également la demande «d'un statut digne des travailleurs de l'éducation qui permet une augmentation des salaires pour garantir un pouvoir d'achat digne, un Smig à 40 000 dinars, une reclassification de base des différents corps, une promotion automatique qui garantit une carrière motivante pour l'enseignant, le droit à une année de mobilité professionnelle pour accompagner la formation continue, la création de nouveaux grades de promotion pour les différents corps, la définition des postes aménagés et les conditions de leur octroi, la création de passerelles entre les corps et entre les paliers et la régularisation de la situation des enseignants du secondaire venus des autres paliers». Le syndicat alerte par ailleurs sur la décision du ministère de l'Intérieur de procéder à la privatisation des cantines scolaires au niveau des écoles primaires et considère que cette décision est une première étape qui cache la volonté de procéder à la privatisation du secteur de l'éducation. Le syndicat tiendra également aujourd'hui des assemblées générales pour décider des suites à donner à son action et n'exclut pas de radicaliser son mouvement pour se faire entendre. S. A.