Les expropri�s du barrage de Souk n�Tleta donnent un ultimatum de 8 jours aux autorit�s pour prendre s�rieusement leurs revendications en charge. Ils pourraient effectuer une marche de Tadma�t au si�ge de la wilaya, dimanche prochain, en vue d�une derni�re n�gociation avec le DG de l�Agence nationale des barrages et le wali de Tizi-Ouzou, ou le SG de la wilaya. Ce pr�avis de 8 jours est accord� par l�assembl�e g�n�rale des concern�s en tenant compte de l�engagement du SG de la wilaya � r�gler le diff�rend sous huitaine, affirme M. Merabti, pr�sident de l�association, en pr�sence de quelques expropri�s rencontr�s sur le site du barrage. L�association des expropri�s du barrage de Souk n�Tleta, commune de Tadma�t, vient, par la m�me occasion, de rendre publique une d�claration dat�e du 4 juin rappelant ses revendications vieilles de plusieurs ann�es, et exprimant sa grande d�ception vis-�-vis des autorit�s qui n�auraient pas respect� leurs engagements � l��gard de 200 expropri�s et autres omis. L�association, qui ne compte plus les r�unions tenues ou rat�es avec ses vis-�-vis administratifs, les �crits et d�marches effectu�es aupr�s des autorit�s locales, du minist�re des Ressources en eau et des services d�concentr�s du m�me d�partement, a convoqu� une assembl�e g�n�rale des expropri�s sur le site m�me du futur barrage pour rendre compte de son travail et consulter les pr�sents sur ce qu�il conviendrait de faire pour faire entendre raison aux instances administratives au nombre de 8, selon l��num�ration figurant dans la d�claration. Au vu des revendications et des difficult�s rencontr�es pour les faire aboutir, les expropri�s, qui s�estiment d�j� sacrifi�s par l�interdiction qui leur a �t� faite depuis 1978 d�entreprendre le moindre investissement sur leurs terres, ne veulent plus de louvoiement, de tergiversation sur le bien fond� de leurs demandes en compensation de leurs biens appel�s � �tre engloutis par l�ouvrage hydraulique. Ils mesurent comme tout le monde l�importance strat�gique du projet pour le centre du pays, mais n�acceptent pas qu�il soit �difi� aux d�pens de leurs droits et de l�avenir de leurs enfants. C�est pr�cis�ment l� que se situe leur diff�rend avec les autorit�s. La trop faible estimation de leurs biens faite par les services concern�s, � savoir 150 DA � 600 DA le m2 de terrain et 4 000 DA par olivier, est rejet�e cat�goriquement par les concern�s qui demandent une r��valuation conforme aux prix actuellement en vigueur telle que pr�conis�e par le ministre des Ressources en eau dans sa correspondance du 10/05/2009. Les expropri�s rencontr�s sur le terrain dans l�apr�s-midi du dimanche 6 juin ne comprennent pas que l�Etat pratique des prix trop diff�rents, extr�mement faibles � l�achat et trop �lev�s � la vente. Le prix du m�tre carr� de terrain de leurs terres pourrait se situer, par exemple, autour de ceux pratiqu�s par l�Agence fonci�re de wilaya, indiquentils, pour faire preuve de r�alisme et de bonne volont�. Par ailleurs, les 4 000 DA accord�s pour chaque olivier devraient tenir compte de la production moyenne et de la dur�e de vie de chaque arbre recens� sur le terrain. A d�faut d�une juste �valuation selon les crit�res ci-dessus, les expropri�s exigent 500 m2 de terrain avec construction de 200 logements F4 extensibles au lieu de 238 m2 et la construction de 80 logements F4 extensibles accord�s par les services concern�s au niveau de la localit� de Tadma�t, �car le blocage officiel du moindre changement sur le terrain impos� dans la perspective de l��dification de ce barrage nous a occasionn� des dommages importants, non seulement on nous a contraint � ne rien faire, mais on nous a priv� �galement de toutes les aides de l�Etat � l�autoconstruction, aux indemnisations cons�cutives au s�isme de 2011� toujours � cause du projet qui a tout immobilis� depuis 32 ans. Nos enfants n�s en 1978, date de l�interdiction de tout changement sur le terrain, sont aujourd�hui des p�res de famille qui ont besoin de leurs propres logements �. Il convient aussi, soulignent nos interlocuteurs, de prendre en charge le pr�judice moral tel que le d�racinement, la perte de r�f�rents affectifs, sociaux, environnementaux, engendr�e par le d�placement des populations concern�es, d�clare-t-on de m�mes sources. �On ne transfert pas sans dommages une population habitu�e au grand espace, � l�air pur, � la nature saine et verdoyante, aux travaux des champs vers une enceinte ferm�e d�un logement F4 d�une cit� urbaine, qui plus est sans tenir compte de l��volution d�mographique intervenue ces trente derni�res ann�es�, souligne-t-on pour faire toucher du doigt le sort dramatique qui attend les concern�s. Le barrage d�une capacit� de 98 millions de m3 peut-�tre beaucoup plus d�apr�s certaines sources autoris�es, est con�u initialement dans un ensemble r�gional compl�mentaire regroupant 3 barrages, ceux de Taksebt et de Souk n�Tleta sur le territoire de la wilaya de Tizi-Ouzou et celui de Koudiet Asserdoune dans la r�gion de Bouira. Le but visait la jonction des eaux de ces 3 grands ouvrages au profit des localit�s du centre du pays. Deuxi�me grand ouvrage hydraulique de la wilaya de Tizi- Ouzou, le barrage de Souk n�Tleta est � l�ordre du jour depuis 1978, les �tudes entam�es en 1988 sont achev�es en 1994. L�ouvrage doit couvrir 472 ha sur les territoires de 5 communes, touchant quelque 200 foyers, des poulaillers, des huileries, des hangars, des oliveraies, figueraies, et des lopins de terre cultivables autour du site principal, un vaste plateau entour� de montagnes. L�indemnisation des expropri�s et la lev�e des contraintes, notamment le d�placement de la ligne �lectrique de haute tension sur 3 km, la d�viation de la RN25 et du CW128 sur 15 km, la d�localisation de 4 cimeti�res, d�j� en cours d�approbation en 2004, constituent encore des obstacles de nos jours comme on peut s�en rendre compte � la lecture des paragraphes pr�c�dents. La situation �conomique du pays durant la d�cennie noire et l�ins�curit� qui r�gnait dans la r�gion du barrage sont, dit-on, � l�origine de la rel�gation de ce barrage au second plan par rapport � celui de Koudiet Asserdoune dont les eaux commencent � alimenter les localit�s du sud de la wilaya. La digue du barrage sera �rig�e sur l�oued Bouguedoura, au confluent des oueds n�Tleta et de Boghni, au niveau d�un �tranglement naturel, � quelque 30 m avant l�intersection de la RN25 reliant Dra� Ben Khedda � la wilaya de Bouira par Dra�-El-Mizan et du CW128 conduisant vers Boghni. Principales revendications des expropri�s Les expropri�s qui ont re�u les notifications aff�rentes � leurs biens en 2006, avec des estimations sous-�valu�es � leurs yeux, refusent de toucher les sommes qui leur sont allou�es. Ces derni�res seraient entrepos�es au niveau du Tr�sor de la wilaya selon les membres de l�association. Les expropri�s demandent, par ailleurs, une r��valuation n�goci�e de leurs biens qui seront engloutis par le barrage ou une compensation comme indiqu� dans le corps de cet article. La prise en charge du pr�judice caus� aux habitants emp�ch�s de construire et d�investir � cause du projet ainsi que la prise en charge de la jeunesse locale dont l�avenir est obstru� depuis 3 d�cennies, toujours � cause du projet, figurent parmi les priorit�s de l�association. Les jeunes victimes de ce blocage doivent, selon eux, b�n�ficier de postes d�emploi dans le cadre de la r�alisation de cet ouvrage. Le relogement devrait concerner les chefs de famille recens�s au moment des �tudes et leurs enfants m�les �g�s de 20 � 30 ans, ce qui justifie � leurs yeux la demande des 500 m2 avec la construction de plus de 200 F4 extensibles par les moyens des concern�s. On insiste aussi sur les omissions en mati�re de biens enregistr�es lors du recensement initial b�cl� d�apr�s eux, et sur la d�localisation des cimeti�res dont la fetwa religieuse remonte � plusieurs ann�es.