Dans un bilan émanant de la Direction de la santé, l'on apprend qu'en 8 mois de cette année, la wilaya d'Oran a enregistré près de 2 158 morsures d'animaux dont ont été victimes des personnes qui ont dû être prises en charge en urgence. Si la plupart ont pu regagner leurs domiciles après avoir été vaccinés, 128 personnes ont, quant à elles, été gardées en observation, certaines morsures étant assez sévères. La daïra d'Oran est en tête de ce peloton désolant avec 668 morsures, Aïn Turck, avec 144 morsures, puis, Es Senia avec 126 morsures d'animaux errants. Les communes de Bir el Djir 100, Boutlilis 104, Tlélat 76, Gdeyel 50 et Arzew avec 40 victimes de morsures. Aucune tranche d'âge n'a pu échapper à ce phénomène dangereux, ainsi l'on indique dans ce bilan que pour la tranche d'âge entre 0 et 4 ans l'on signale 155 cas ; entre 5 et 19 ans près de 626 cas de morsures et de 20 à 60 ans 1202 cas. Même les plus de 60 ans n'échappent pas à l'agressivité de ces bêtes, avec 175 cas. Ces animaux errants sont souvent des chiens de garde au niveau des différents chantiers de construction ou encore au niveau des marchés informels. Les campagnes d'abattage ne sont pas suffisantes puisqu'en 8 mois seulement l'on est face à un tel chiffre de morsures : 2 158. Pour information, le vaccin administré contre la rage coûte 4000 da hors hospitalisation et 6000 da en hospitalisation, et en 8 mois, il aura fallu près d'un million de centimes dépensés en vaccins pour faire face à ce phénomène. Une dépense qui aurait été mieux exploitée dans un projet d'utilité publique, déplorent les médecins, d'où l'importance de combattre ce phénomène des animaux errants et dangereux surtout. A. B.