Dans le cadre des sessions th�matiques qui lui permettent d�examiner au microscope les diff�rents secteurs d'activit� des services d�concentr�s de l�Etat, l�Assembl�e populaire de la wilaya de Tizi-Ouzou a pass� en revue le secteur des transports. Cela s�est fait � partir d�un �tat des lieux d�taill� pr�sent� par le directeur concern�, et ce, apr�s la projection d�un film r�alis� par l�association les Amis de la route mettant l�accent sur les cons�quences �conomiques, mat�rielles, humaines et sociales des accidents de la route avec des images horribles et des chiffres effrayants capables de dissuader les plus mordus du volant. Le rapport du directeur des transports apporte peu de choses r�ellement nouvelles par rapport � ce qu�il eut d�j� l�occasion d�annoncer il y a 2 ans et au regard de ce qui a �t� publi� dans la presse �crite. Il a rappel� l�essai du tron�on de 14,500 km de la voie ferr�e Tizi-Oued A�ssi effectu� avec succ�s et en grande pompe, le 31 mais dernier, par le ministre qui a fait le trajet Alger-Tizi par train, promettant d�inaugurer l�exploitation commerciale le 28 du mois en cours. Le directeur annonce, dans ses r�ponses aux �lus, la mise en service, d�s la prochaine rentr�e sociale, de 2 gares interm�diaires et 2 multimodales, celle du lieu dit Kaf Nadja et celle qui sera bricol�e provisoirement au niveau de la gare de marchandises et du port sec de Oued A�ssi en attendant une vraie gare multimodale devant �tre �rig�e, si tout va bien, 2 km plus loin vers l�est o� l�on a construit, dans le cadre du projet d�extension de la m�me voie ferr�e, une gare inexploitable en la forme. Le responsable du secteur n�a pas manqu� d��voquer la modernisation et l��lectrification de la voie ferr�e Thenia-Tizi-Ouzou dont les travaux sont au niveau des terrassements et de la construction des ouvrages avec plus de 2 ann�es de retard d�apr�s les informations en notre possession. Le t�l�ph�rique du chef-lieu de wilaya, le 2e par ordre d�importance au niveau national, avec 6 stations et 6 km de long serait au stade du lancement de l�appel d�offres 2 ans apr�s sa pr�sentation par les bureaux d��tudes. Trois parkings en �tages envisag�s � la m�me �poque sont �galement �voqu�s dans le cadre du futur sch�ma directeur de transport. Un train de banlieue ou train urbain de 6 voitures, qui fera la navette entre Tadmait et Oued A�ssi, est promis par la SNTF, selon le pr�sident de l�APW. Les �lus, � quelques exceptions pr�s, n�ont pas �t� �blouis par la densit� du rapport �toff� en chiffres sur l�am�lioration quantitative et qualitative des transports dans la wilaya. Les changements r�els et notables sont dus aux initiatives priv�es, on n�a construit que 14 km de voie ferr�e en 50 ans d�ind�pendance et en pr�s de 20 ans de travaux, soulignent encore plusieurs intervenants, et parmi eux certains souhaitent voir la voie ferr�e traverser les localit�s au sud de la wilaya, � savoir Tizi-Gheniff, Dra�-El-Mizan, Boghni et autres agglom�rations de la r�gion. On s�est demand� �galement avec une ironie mordante s�il faut mettre 20 ans pour prolonger la voie de Oued A�ssi � Azazga. Beaucoup d�intervenants ont mis en �vidence l�anarchie qui r�gne dans les transports : absence d�horaires et d�arr�ts fixes et professionnalisation, beaucoup de clandestins, manque d�hygi�ne, de s�curit� et de respect aux voyageurs, notamment parmi les exploitants de fourgons. Les circuits d�examen des candidats au permis de conduite ne r�pondent pas aux normes requises en la mati�re, ils sont sans abri et commodit�s indispensables. Les repr�sentants des transporteurs admis au d�bat se sont fait l��cho, � l�instar des �lus, des inqui�tudes suscit�es par la d�localisation des aires de stationnement actuelles des fourgons, les tarifs suppl�mentaires et les pertes de temps que cela entra�nera pour les usagers. Les horaires fixes pourraient �galement se r�percuter en manque � gagner pour les transporteurs s�ils sont contraints de d�marrer sans faire le plein, a-t-on observ�. L�alternative aux transports routiers co�teux en d�g�ts humains et mat�riel, encombrants, pollueurs, r�side dans le d�veloppement du transport ferroviaire confortable, s�curis�, �conomique et propre, a-t-on soulign� avec force, d�plorant le mauvais choix fait par les d�cideurs dans le domaine des transports. B. T. Le torchon br�le-t-il entre l�APW et l�ex�cutif ? Les protestations des �lus RCD � propos du � blocage� de l�investissement du Pnud dans un projet d�environnement en Kabylie et la pol�mique suscit�e par le livre de Sa�d Sadi Amirouche, une vie, deux morts, un testament ont refroidi les relations de l�Assembl�e populaire de wilaya du parti de Sa�d Sadi avec l�ex�cutif de wilaya. C�est la lecture que font les observateurs locaux des tentatives de marginalisation des �lus locaux enregistr�es lors du colloque sur la recherche universitaire, ouvert par la secr�taire d�Etat aupr�s du ministre de l�Enseignement sup�rieur charg�e de la recherche scientifique, et � l�occasion de l�ouverture officielle de la saison estivale dans la localit� de Tigzirt. Le pr�sident de l�APW, pr�sent aux deux c�r�monies, aurait �t� emp�ch� de prendre la parole en violation des usages protocolaires. Au-del� de ce manque de respect caract�ris� des usages ancr�s dans les m�urs et au-del� d�une humiliation personnelle visant le pr�sident de l�APW, les �lus concern�s estiment qu�il s�agit d�un m�pris qui vise les pr�rogatives de toutes les assembl�es �lues ainsi que des �lecteurs. Si la premi�re entorse port�e au protocole � l�occasion de l�inauguration du colloque universitaire est pass�e inaper�ue, celle survenue � l�ouverture officielle de la saison estivale ressemble, par la r�p�tition, � un camouflet public retentissant adress� � tous les P/APC des localit�s du littoral (Mizrana, Tigzirt, Iflissen, Azeffoun et A�t Chafa�) qui avaient tous quelque chose � exprimer � propos de la saison estivale qui commence, et ce, en plus du pr�sident d�APW. Ce dernier a, d�ailleurs, rendu publique une d�claration d�non�ant le directeur du tourisme en panne d�initiatives et � d�faut de promouvoir le tourisme dans une r�gion aux potentialit�s incontestables, s�illustre par une d�rive protocolaire mettant les P/APC et le P/APW �devant le fait accompli en les privant d�une prise de parole �. Ce comportement jug� vulgaire le met prudemment sur le compte de l�ignorance des usages, sans doute pour pr�server ce qui peut encore l��tre dans les relations des �lus du RCD avec l�administration. A l�avenir, nous ne tol�rerons plus de tels comportements. Nous prendrons nos responsabilit�s, pr�vient-il � toutes fins utiles.