La Coordination nationale des imams et des fonctionnaires des affaires religieuses et des Wakfs hausse le ton avec la tutelle, accusée de retarder l'entame du dialogue auquel, pourtant, le ministre a appelé. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le président de ladite coordination, Djelloul Hadjimi, à travers la page officielle de l'organisation, a tenu à exprimer sa colère à l'égard de Mohamed Aïssa qu'il accuse d'adopter l'usure, retardant volontairement l'amorce du dialogue qu'il avait pourtant annoncé et promis solennellement. Pour Hadjimi, après la lettre du président de la République et le retard du ministère dans la satisfaction des revendications des imams, il ne reste comme choix que d'adopter des décisions fermes en «durcissant notre mouvement de revendication». Mais Hadjimi restera vague quant à la nature de cette contestation ; s'agira-t-il de grève, de sit-in ou de manifestation de rue ? Le même jour, pourtant, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs a réitéré sa «disponibilité» au dialogue et à la concertation avec les imams, et ce, «sans préalable aucun», mettant la probable mesure portant suppression des caisses de la zakat des mosquées comme entrant dans le cadre de la «sécurisation» de la corporation tant réclamée par cette dernière. Ceci dit, Aïssa a été on ne peut plus clair au sujet des revendications salariales des imams. «Je ne peux vendre des rêves. J'ai de la gêne à solliciter le gouvernement pour cette doléance qui nécessite au préalable une révision du statut particulier des imams», a-t-il affirmé au forum hebdomadaire de la Chaîne I de la Radio nationale. Surtout, a-t-il ajouté, «qu'aucun des statuts particuliers des fonctionnaires, exception faite de ceux de l'éducation nationale, n'a été révisé depuis 2008. A moins d'une décision politique». Pour rappel, la Coordination nationale des imams et des fonctionnaires des biens wakfs a remis, il y a quelque temps, une plateforme de revendications dont notamment une revalorisation salariale, eux qui touchent actuellement un salaire mensuel de l'ordre de 40 000 dinars en sus de primes, un logement de fonction, une voiture de service et plus de sécurité dans l'accomplissement de leurs missions. Elle avait même organisé, juste avant le début du mois de Ramadhan écoulé, un sit-in devant le siège de l'UGTA avant de s'en remettre au président de la République via une lettre. M. K.