Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a démenti, jeudi, l'utilisation de la plateforme électronique Progres dans les inscriptions en master au titre de l'année universitaire 2018-2019. Ce logiciel, assurait-il, a servi uniquement dans les préinscriptions. Le traitement des dossiers, affirmait-il, a été assuré, comme les précédentes années, par les enseignants chargés des commissions master et doctorat. Tahar Hadjar a indiqué que les inscriptions via ce logiciel vont démarrer à partir de l'année universitaire prochaine. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique estime que de fausses informations ont été véhiculées à propos des inscriptions en master au titre de l'année universitaire 2018-2019. En début de l'année universitaire, les étudiants en première année master ont crié au scandale suite à la pagaille qu'ils ont rencontrée lors des inscriptions via la plateforme numérique Progres. Pourtant, selon Tahar Hadjar, «tout le monde était out». Comment ? Le ministre de l'Enseignement supérieur, qui a présidé jeudi l'ouverture de la conférence nationale des universités, a indiqué que cette plateforme numérique n'a pas encore servi pour les inscriptions en master. Les «quelques lacunes» rencontrées au cours des inscriptions, dit-il, ne peuvent pas êtres imputées à ce logiciel puisqu'il n'a servi que pour l'introduction des noms de candidats. «Nous avons utilisé Progres uniquement pour les inscriptions préliminaires pour que les étudiants puissent introduire leurs noms, lesquels ont été, par la suite, transférés aux établissements universitaires où les enseignants chargés des commissions master et doctorat ont assuré le traitement des dossiers comme cela se déroulait depuis 2007», a expliqué le ministre de l'Enseignement supérieur. Le nombre d'inscrits en master a connu d'ailleurs, selon lui, une hausse importante cette année comparé à l'année dernière passant de 146 000 à 204 800 étudiants inscrits en première année répartis sur 3 730 filières de formation. Une précision pour assurer, contrairement à ce qu'a été déclaré, que la procédure d'inscription s'est bien déroulée. D'ailleurs, pour réduire la surcharge que connaissent les classes de formation en master, Tahar Hadjar a indiqué que son département pense à introduire la formation à distance dans ce palier. Le ministre de l'Enseignement supérieur, qui a donné un bilan de la rentrée universitaire en cours, a indiqué que 6 380 étudiants se sont inscrits en doctorat durant cette année universitaire, répartis par 719 offres de formation qui comptent 1 984 spécialités. Concernant l'encadrement des étudiants, 1,6 million, le premier responsable du secteur a indiqué que le secteur assure actuellement une couverture à hauteur de 26 étudiants par enseignant. Avec les 3 000 nouveaux postes budgétaires ouverts au titre de l'année 2018 au profit des enseignants chercheurs, le secteur atteindra une couverture de 22 étudiants par enseignant. «Ce qui est très acceptable», selon Hadjar qui a rappelé également que son département a décidé, après évaluation, de la fermeture de 72 laboratoires de recherche ne répondant pas aux normes établies. Au même moment, souligne-t-il, 81 autres nouveaux laboratoires de recherche ont été ouverts dans différentes spécialités. Mustapha Khiati, président de la commission d'évaluation de la recherche, a appelé, de son côté, à l'accélération de la mise en place du décret relatif à la création de l'agence de la qualité et la création du doctorat professionnel. «La place d'un chercheur est dans une entreprise», estime M. Khiati. HADJAR À PROPOS DU MOUVEMENT DE PROTESTATION DES CHERCHEURS PERMANENTS : «Ils ont un problème au sein de leur syndicat et non avec le secteur» Selon le ministre de l'Enseignement supérieur, la colère des chercheurs permanents n'a aucun lien avec un quelconque problème pédagogique. «Ils ont un problème au sein de leur syndicat et ça n'a rien à voir avec notre secteur», a affirmé Hadjar. Ce dernier a souligné aussi avoir reçu dans son bureau, il y a une quinzaine de jours, le président du Syndicat national des chercheurs permanents, Smati Zoghbi. Pourtant, ce dernier a affirmé, au cours de cette semaine, lors d'un rassemblement tenu au niveau du ministère de tutelle, avoir saisi à plusieurs reprises le ministre de l'Enseignement pour ouvrir un dialogue en vain. Le syndicat du Cnes non reconnu par la tutelle Tahar Hadjar a mis fin à la discussion au sujet de la menace de protestation lancée par le Syndicat national des enseignants du supérieur en quelques mots. «Le Cnes n'existe pas pour moi», a affirmé Hadjar. A propos des mouvements de grève lancés dans certaines universités, il a affirmé que leur colère est liée au problème de logement. S. A.