Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, est revenu ce jeudi sur l'action de protestation entreprise par le Syndicat national des chercheurs permanents, (SNCP) le 17 décembre dernier. Interrogé par la presse en marge de la conférence nationale des universités, Hadjar a affirmé qu'une délégation de ce syndicat a été reçue par la tutelle, réfutant avoir fermé les portes du dialogue avec les partenaires sociaux. «Le sit-in des enseignants affiliés au SNCP représente une action syndicale. A vrai dire, il s'agit d'un problème interne et non pas avec nos services», a-t-il expliqué. Et d'ajouter : «J'ai moi-même reçu le président du Syndicat national des chercheurs permanents à mon bureau il y a quinze jours. Et nous avons discuté de leurs revendications». Il a assuré par la suite que «les portes du dialogue sont toujours ouvertes au partenaire social». Le 17 décembre novembre dernier, le SNCP a entamé un sit-in de protestation pour la prise en charge des préoccupations socioprofessionnelles devant le ministère de la tutelle à Alger. Les protestataires revendiquent entre autres la révision du statut particulier du chercheur permanent, pour lui permettre «de promouvoir sa carrière professionnelle et son parcours scientifique», «la révision des critères de classement des chercheurs», en sus de la concrétisation de la décision relative à l'intégration dans le corps de la Fonction publique et la révision de la grille des salaires et de l'échelon des postes appelés à disparaître. Se prononçant sur l'évaluation globale des laboratoires de recherches qui a duré trois années, le ministre Hadjar a décidé l'ouverture de 81 nouveaux laboratoires de recherche et la dissolution de 72 autres en raison de dysfonctionnements. Il a expliqué que cette opération d'évaluation a abouti «à la dissolution de 72 laboratoires de recherche universitaire ne répondant pas aux normes adoptées en la matière». Hadjar a exhorté par la suite les recteurs des universités à «déployer davantage d'efforts pour intégrer les offres de formation doctorale dans les axes de la recherche adoptés par les laboratoires universitaires». Il a souligné la nécessité de veiller à l'implication réelle des enseignants chercheurs et des doctorants dans les travaux de ces laboratoires. Répondant aux préoccupations de nombreux doctorants faisant face à des entraves pour soutenir leur thèse, le ministre a instruit les recteurs d'aplanir les difficultés pour ceux ayant rempli toutes les conditions fixées par la réglementation en vigueur. A cette occasion, Hadjar a appelé les recteurs à bénéficier du programme du gouvernement visant la création de 40 000 établissements innovants permettant d'effectuer des stages dans le milieu professionnel. 204 800 étudiants en master Abordant la rentrée universitaire 2018-2019, Hadjar a relevé qu'elle avait connu «un accès plus large à certaines branches avec des moyennes revues à la baisse à l'instar de l'architecture, et le gel d'autres formations dans les deux cycles de licence et de master, à l'exception de quelques cas justifiés». Quant à la formation en master, le ministre a précisé que l'utilisation du programme informatique ‘'Progres'' s'est limitée cette année à la réception des candidatures à travers la plateforme numérique, expliquant que le traitement et l'étude des dossiers ont eu lieu au niveau des universités concernées, qui ont connu «certes quelques ambiguïtés, mais ont permis l'inscription de 204.800 étudiants répertoriés sur plus de 3730 cursus de formation». S'agissant du doctorat, le ministre a fait savoir que les opérations de candidature, à travers la plateforme numérique, ont été globalement ‘'fluides'', faisant état de plus de 6380 étudiants inscrits répartis sur 719 offres de formation, en sus de 3.000 autres en formation résidentielle (médecine, pharmacie, et chirurgie dentaire).