L'histoire tragique du jeune Mahjoubi Ayache qui a tenu l'opinion publique en haleine, pendant près de neuf jours, a pris fin avec l'échec de la tentative de son sauvetage. Le jeune de trente et un ans, coincé, ensuite décédé après une chute dans un puits artésien de 30 mètres, a été inhumé jeudi dans le village d'Oum-Chemel, dans la commune d'El-Houamed, à M'sila. Les citoyens ont exprimé leur colère sur les chaînes de télévision privées et sur les réseaux sociaux où les photos et l'accident du défunt ont été largement partagés, depuis le début du drame. Salima Akkouche – Alger – (Le Soir) – L'opinion publique avait retenu son souffle et espéré, malgré la colère, un dénouement heureux de la situation. Les Algériens suivaient, minute par minute, le déroulement des événements et les efforts des services de la Protection civile pour pouvoir extraire le jeune Ayache de son piège. L'histoire qui a suscité un élan national a connu un dénouement tragique après l'annonce, dimanche, de la mort de Mahjoubi Ayache, par les services de la Protection civile. La dépouille du jeune Ayache a été retirée mercredi à 21h55, «après d'intenses efforts déployés par les équipes de secours de la Protection civile», ont précisé les services de la Protection civile. La dépouille a été transportée ensuite vers l'hôpital de Bou-Saâda avant d'être évacuée au domicile familial au village d'Oum-Echemel, à 130 km à l'ouest de M'sila, pour permettre à sa famille et ses proches de lui rendre un dernier hommage. Le défunt était tombé dans un puits artésien. Le tube est large de 35 centimètres, profond d'une centaine de mètres et la victime était coincée à trente mètres sous terre. Avec l'eau qui remonte spontanément, la tâche devient plus complexe, ont expliqué les services de la Protection civile. Son histoire a ému tous les Algériens. Mais elle a aussi soulevé leur colère qu'ils ont largement partagée sur les chaînes de télévision privées ou sur les réseaux sociaux. La population locale et les internautes en général ont dénoncé le peu d'empressement des autorités locales pour sauver le défunt pendant les premières heures de l'accident. Ils ont même fini par pointer du doigt les efforts des services de la Protection civile qui ont pourtant été sur place jour et nuit. Le colonel Farouk Achour, directeur des statistiques à la Direction générale de la Protection civile, a indiqué mercredi que 300 agents de la Protection civile, équipés de moyens d'intervention et de moyens d'excavation, ont été réquisitionnés et se sont relayés depuis le 18 décembre. Ces services avaient expliqué la lenteur de l'opération de sauvetage par la remontée des eaux durant le forage, ce qui retardait toutes les tentatives d'évacuation. Les services de la Protection civile ont fini par extraire le corps sans âme de Ayache dans son piège d'acier. Selon le colonel Achour, «l'opération de sauvetage n'a pas échoué et la Protection civile a fait ses preuves». S. A.