En rupture momentan�e de relations diplomatiques avec Isra�l, suite � l�assaut militaire en haute mer contre la flottille de la Libert� et qui a co�t� la vie � 8 ressortissants turcs, le gouvernement turc a �labor� une feuille de route qui s�rie les diff�rentes alternatives possibles. Ces alternatives excluent la rupture diplomatique d�finitive. �La coupure n�est pas dans l�agenda, actuellement�, a affirm� hier � Alger l�ambassadeur de la R�publique de Turquie, Ahmet Necati Bigali. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - L�avenir des relations entre la Turquie et Isra�l, d�t�rior�es d�j� depuis les attaques isra�liennes contre Ghaza en d�cembre 2008, est intimement li� � l�attitude isra�lienne relative aux exigences turques, suite � l�arraisonnement meurtrier d�un navire de la flottille de la Libert� battant pavillon turc le 31 mai dernier dans les eaux internationales. Ces exigences, rappel�es hier en conf�rence de presse par l�ambassadeur turc en Alg�rie, consistent en l�acceptation (reconnaissance) par Isra�l de son erreur, en la pr�sentation de ses excuses et en des compensations pour les victimes de l�attaque qualifi�e de �crime de guerre� ou de �terrorisme d�Etat�. A ces trois conditions s�ajoute l�acceptation par Isra�l de la commission d�enqu�te internationale, institu�e par l�ONU et compos�e d�un expert turc, un expert isra�lien, un expert am�ricain et de trois experts internationaux. Ahmet Necati Bigali a inform� que si son pays a accueilli favorablement la constitution de cette commission d�enqu�te, il n�en a pas �t� de m�me pour Isra�l. Selon l�ambassadeur, Isra�l a exprim� son refus de cette commission, pr�f�rant mener sa propre enqu�te. Le diplomate turc a qualifi� la d�cision isra�lienne de �ridicule�. Evoquant l�arraisonnement du navire turc de la flottille de la Libert�, l�ambassadeur a r�it�r� qu�aucune arme ne se trouvait � bord et que, de plus, les navires �taient contr�l�s dans les ports de d�part. �L�attaque a fait 9 morts, dont 8 citoyens turcs et un ressortissant am�ricain d�origine turque. Les expertises effectu�es ont r�v�l� 30 balles dans les cadavres des victimes, tir�es toutes � bout portant. Ce qui confirme l�intention d�lib�r�e de tuer�, a indiqu� Ahmet Necati Bigali, ajoutant que �le commando isra�lien, auteur de l�attaque, avait deux listes, l�une portant les noms et photos des personnes � tuer et l�une les noms et photos des personnes � �pargner�. Qualifiant l�attaque d�agression terroriste, l�ambassadeur a soulign� que le probl�me qui en a d�coul� n�est pas seulement entre la Turquie et Isra�l mais entre la communaut� internationale et Isra�l. L�ambassadeur turc a inform� enfin que l�IHH, l�ONG turque qui a chapeaut� le convoi humanitaire pour Ghaza, a d�l�gu� ses pouvoirs � l�ONU pour acheminer et distribuer les aides. Par ailleurs, les n�gociations pour la lib�ration des navires arraisonn�s ont �t� entam�es. �Notre soutien � l�Iran n�est pas inconditionnel� La Turquie, qui constitue avec le Br�sil les rares soutiens actifs au programme nucl�aire iranien, a invit�, hier, � travers son ambassadeur � Alger, T�h�ran � faire preuve de sa disponibilit� � collaborer pleinement avec l�AIEA. �La position de la Turquie n�est pas de soutenir inconditionnellement le dossier nucl�aire iranien. Nous attendons que l�Iran fasse l�effort de convaincre que son programme nucl�aire poursuit des objectifs civils et qu�il collabore pleinement avec l�AIEA�, a affirm� Ahmet Necati Bigali. L�ambassadeur a estim� qu�il reste encore des chances pour des solutions diplomatiques au probl�me et que la d�claration du 17 mai dernier des ministres des Affaires �trang�res de Turquie, Br�sil et Iran constitue la preuve que la diplomatie peut fonctionner. �La d�claration donne la chance � la n�gociation.� Entre autres points, la d�claration stipule que l�Iran d�poserait 1 200 kg d�uranium appauvri en Turquie et que l�UE de son c�t� fournirait � l�Iran 120 kg d�uranium enrichi. Seulement, il se trouve que le groupe de Vienne ne s�est pas montr� sensible � cette voie propos�e par la diplomatie turco-br�silienne cautionn�e par le groupe des 5+1. Le Conseil de s�curit� de l�ONU a, � travers la R�solution 1229, �dict� un r�gime de sanctions encore plus strict � l�encontre de l�Iran.