Ahmet Nicati Bigali a affirmé que la rupture des relations n'est pas dans l'agenda à l'heure actuelle. La Turquie ne compte pas lâcher prise vis-à-vis d'Israël. Elle réclame des excuses et une reconnaissance de l'erreur à la suite de l'attaque de la «Flottille de la liberté» qui a fait neuf morts et plusieurs blessés. «Nous attendons qu'Israël reconnaisse son erreur en premier lieu et demande des excuses ainsi qu'il paie des compensations pour les membres des familles et des blessées», a déclaré l'ambassadeur de la Turquie à Alger, Ahmet Nicati Bigali. Lors d'une conférence de presse qu'il a animée hier, au niveau de sa résidence, l'ambassadeur est revenu sur cette agression qu'il qualifie d'inhumaine. «L'agression perpétrée contre des civils est inhumaine et un acte terroriste», a-t-il qualifié en précisant que c'est une violation du droit international et de la souveraineté de la Turquie. Tout en se référant aux règles du droit international concernant les eaux internationales, M.Bigali affirme qu'il s'agit bien d'une transgression du droit international et des conventions de Genève. L'ambassadeur rejette complètement l'idée que l'attaque était un acte involontaire. Tout en retraçant, dans les détails les faits, M.Bigali affirme que les soldats avaient même la liste des personnes ciblées. Il a réitéré le refus de la Turquie quant à la commission d'enquête constituée par Israël. «Nous n'accepterons pas cette proposition car elle sera impartiale», a-t-il justifié. S'expliquant sur l'Etat des relations entre la Turquie et Israël, l'ambassadeur a fait savoir qu'elles ne seront jamais comme auparavant. «Les relations se sont détériorées depuis l'agression contre Ghaza en décembre dernier», a-t-il fait remarquer. A la question de savoir si le gouvernement Erdogan compte rompre ses relations diplomatiques avec Israël, l'ambassadeur n'a pas confirmé. «La rupture des relations n'est pas dans l'agenda à l'heure actuelle», a-t-il affirmé. Le pays de Kamel Ataturk préfère attendre avant d'agir. «Nos relations diplomatiques seront orientées en fonction du développement de la situation», a-t-il affirmé. Il a, néanmoins, souligné que «la Turquie est résolue à défendre ses droits avec des moyens que le droit international lui confère». Toujours dans ce sens, l'ambassadeur a fait savoir que le gouvernement Erdogan a élaboré une feuille de route pour envisager ses relations avec Israël à l'avenir. Istanbul a rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv juste après l'attaque contre la «Flottille de la liberté». Selon M.Bigali, la Turquie n'a pas encore décidé le retour de son représentant, en Israël. L'ambassadeur a même évoqué le dossier du nucléaire iranien. «La Turquie s'oppose à la prolifération des armes nucléaires, mais elle défend le droit d'un pays au développement du nucléaire à des fins pacifiques», a-t-il rappelé. La Turquie reste convaincue que l'option diplomatique est la meilleure solution pour éviter des tensions et sauvegarder la paix. L'ambassadeur a réitéré la détermination de son pays à oeuvrer pour la paix dans le monde.