Place du Luxembourg ou quartier L�opold. Bruxelles. C�est l�endroit de pr�dilection, privil�gi�, des Anglais du royaume (de Belgique, bien s�r). Ici, deux ou trois raisons qui expliquent les amours anglaises pour l�Alg�rie. De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari Ils y sont � l�aise. Fonctionnaires europ�ens, traders, repr�sentants en Bourse, �tudiants (es) dans les diff�rentes �coles sp�cialis�es europ�ennes � Bruxelles, tout le temps, quotidiennement, les Anglais-belges sont place du Luxembourg. Bien �videmment, il y a en la demeure, c�est le cas de l��crire, un sp�cial Coupe du monde. Le O. Farrels, le London, le Pulman et tous les �tablissements du quartier ont install� des �crans g�ants et font des propositions que personne ne peut refuser. Le happyhour (l�heure du bonheur) est prolong� d�une demi-heure. Le syst�me consiste � servir pendant un laps de temps limit� (l heure et demie gr�ce au Mondial) le nombre de boissons alcoolis�es que le client veut au prix d�une pour deux. L�offre est all�chante, assur�ment. Pour vendredi, jour d�Angleterre- Alg�rie, les Anglais ne stressent pas. Ils nous ont m�me donn� l�impression de respecter l�Alg�rie. D�j�, ils l�aimaient bien avant le match � �a, nous le savions. Les amours anglaises pour l�Alg�rie ne datent pas d�hier et ont des relations profondes, historiques. C�est la Perfide Albion qui a m�diatis� la r�sistance de l��mir Abdelkader pour en faire l�une des figures les plus connues du XIXe si�cle, histoire de montrer aux Fran�ais que l�exp�dition punitive de Sidi-Fredj ne faisait pas consensus. Pour les Anglais, nous m�ritons de la consid�ration pour avoir battu la France (1962) et l�Allemagne (1982). S�il est vrai qu�aucune comparaison n�est possible entre une guerre de lib�ration et un match de foot, pour les Anglais, pourtant, cela est relatif. Humilier les Allemands et les Fran�ais est un acte grandiose, sans �quivalent pour l�Angleterre. L�Alg�rie l�a r�alis�. Concernant la rencontre en elle-m�me, les Anglais, s�ils n�ont pas une peur bleue des Alg�riens, se m�fient, tout de m�me, d�une r�action d�orgueil alg�rienne. �Un M�diterran�en bless� n�est jamais un bon adversaire�, me confie, rus�, un ami anglais. C�est lui qui offre le happy-hour, l�heure du bonheur. Vendredi au quartier L�opold, nous nous reverrons. Rabbi yestar !