Ce début d'année s'entame avec une fluctuation des prix du pétrole variant entre 59 et 62 dollars US. Hier matin, il était à 59,71. Une baisse enregistrée de 1% depuis le début de la hausse des prix, liée entre autres au recul de 4,4% des exportations chinoises au courant du mois de décembre dernier. Nedjma Merabet - Alger (Le Soir) - En 2018, les cours du Brent (sur lesquels sont indexés les prix du pétrole algérien) ont connu une hausse record pour les 4 dernières années, atteignant très momentanément le pic des 86 dollars, qui a succédé à la réunion Opep-non Opep. Ceci avant d'entamer une série de baisses, l'entraînant aujourd'hui aux alentours de 60 dollars US. Cependant, nombreux sont les analystes qui prévoient une augmentation inévitable pour l'année à venir. L'offre a reculé avec la baisse de la production en Libye, notamment avec le blocage du site d'Al Charara le 1er décembre dernier. Le site produisait environ 315 000 barils par jour, sur une production libyenne globale de plus d'un million de barils par jour. Le Nigeria qui n'est pas en reste, connaît également une baisse substantielle de sa production. D'autres grosses pointures de l'exportation de pétrole enregistrent des baisses de leur production. Les situations délicates au Venezuela, en Irak, ou en Syrie ne sont pas étrangères à la remontée progressive des cours du pétrole. De son côté, l'Opep bénéficie d'une conjoncture diplomatique favorable à sa stratégie, et peut d'autant mieux se prévaloir du statut d'acteur majeur dans l'arène des cours de l'or noir. La décision de l'administration américaine d'assouplir les sanctions visant les pays qui commercent avec l'Iran (relaxe s'étendant sur 6 mois) semble avoir poussé l'Arabie Saoudite dans ses retranchements, qui recule sur sa décision d'augmenter sa production à 2 millions de barils par jour. Dans son sillage, la Russie elle aussi consent à minimiser sa production. La production américaine va crescendo, et on annonce une augmentation de sa production de brut, notamment avec l'explosion de la production de gaz de schiste, ceci malgré une rentabilité contestable. A ce propos, il faut rappeler que la fiscalité américaine ne bénéficie absolument pas de l'augmentation des prix du pétrole, contrairement à la majorité des pays dans le monde, ce qui rend l'attitude de l'administration de ce pays difficile à décrypter. N. M.