Hier, sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, le directeur général de la prévision et des politiques budgétaires et fiscales au ministère des Finances, Sidi Mohamed Ferhane, a indiqué que les services continuent à alourdir la facture des importations, représentant 10 à 11 milliards de dollars par an. Il a précisé que le transport maritime et les études de BTP représentent les deux tiers de cette facture avec près de 3,5 milliards de dollars pour chacun des deux chapitres. «Ce sont des déficits structurels auxquels il faudrait vraiment donner de l'importance. Pour le transport maritime, on est en train de renouveler la flotte parce que la plupart de nos importations sont transportées par des compagnies étrangères», a-t-il déclaré. Quant au déficit budgétaire qui se creuse d'année en année, Sidi Mohamed Ferhane a expliqué que c'était la faute aux ordonnateurs qui, selon ses termes, sont sortis de la trajectoire tracée par un cadrage triennal 2015 et en plafonnant les dépenses en 2017. «Chacun essaie de préserver ses projets et la plupart ont lancé des projets qui auraient pu être gelés», a-t-il noté. L'Etat algérien, a-t-il ajouté, a en tout cas de la marge : «Les réserves de change devaient se situer autour de 80 milliards DZD à fin 2018, ce qui donne à l'Etat de la marge jusqu'en 2023 pour remonter la pente.» Notons aussi que les 80% du budget de fonctionnement de l'Etat, a encore souligné le directeur général de la prévision et des politiques budgétaires et fiscales au ministère des Finances, sont dédiés aux salaires des fonctionnaires et aux transferts sociaux. A ce sujet, il a expliqué que le dossier de réforme des transferts sociaux est à l'étude au niveau du ministère des Finances. «Nous avançons doucement mais sûrement», a-t-il conclu. L. H.