«C'est une grave défaite pour le football. On a raté une grande opportunité de combattre le racisme» : Le Napoli a réagi avec tristesse et colère au rejet de l'appel de son défenseur sénégalais Kalidou Koulibaly, victime de cris racistes à San Siro mais suspendu deux matchs après son exclusion en raison de deux cartons jaunes. «Un combat mené par l'UEFA et soutenu par le Napoli depuis de nombreuses années a été humilié. Mais cette défaite incombe aussi à tous ceux qui maintiennent, à tort, qu'il n'existe pas de racisme dans les stades, et que lancer des cris racistes aux personnes noires, aux Napolitains et aux Juifs ne concerne qu'une petite poignée de personnes», a ajouté Nicola Lombardo, un porte-parole du Napoli, très remonté par la décision de la Fédération italienne de rejeter la demande d'annulation de la suspension de Koulibaly. «Des milliers de personnes (7 400 selon les estimations du représentant fédéral présent) ont insulté Koulibaly parce qu'il est noir», a encore tonné le porte-parole napolitain, ajoutant que «Koulibaly, le football et les institutions ont été humiliés». De son côté, la juridiction d'appel de la Fédération italienne de football a justifié son rejet par le fait de ne pas créer de précédent afin qu'une attaque raciste «ne soit pas utilisée pour justifier un acte de violence». «L'ambiance inacceptable créée à l'intérieur du stade au cours de ce match ne justifie pas et ne peut être utilisée par un athlète pour se moquer de l'arbitre», a notamment écrit la FIGC en faisant allusion au second carton jaune de Koulibaly, consécutif à des applaudissements ironiques adressés à l'arbitre.